Objectif Amazone - la critique + le test DVD

Un périple incroyable, pour un documentaire attachant.

L’argument : Du 4 octobre 2011 au 20 mars 2012, Paul-Henri et Charles-Antoine ont réalisé la première descente intégrale de l’Amazone, de sa source au Nevado Queshuisha (5179 m) à son embouchure (Macapa, Brésil) Une traversée de 7000 km à la rencontre des populations du plus long fleuve du monde ! Ils ont d’abord effectué 1000 km à pied entre 5179 m et 2000 m accompagnés de lamas puis ont entreprit la construction de leur radeau avec lequel ils descendirent les 6000 km. Pirates, moustiques, caïmans ou narcotrafiquants n’auront pas finalement été les obstacles les plus difficiles à surmonter...

Notre avis : A priori on attend de ce voyage une série de cartes postales, des paysages fabuleux et des péripéties. De ce point du vue, on n’est pas déçu : entre les problèmes divers (de l’entêtement des lamas aux dangers du fleuve en passant par le « FBI brésilien »), les couleurs et les décors somptueux, notre goût de l’exotisme est satisfait ; d’autant que des traces d’exposés didactiques répondent à notre curiosité.

Mais si le documentaire se réduisait à cela, on serait dans la moyenne des produits télévisuels courants. Ce qui fait la différence, c’est l’aventure humaine, celle des deux compères, d’abord, entre découragement, ennui, rencontres diverses ; et surtout la parole donnée aux gens rencontrés, émouvants dans leurs envies (une maison, un travail différent), toujours chaleureux et généreux.
Mais ce qui nous a surtout séduit dans ce documentaire somme toute classique, c’est le constat d’un monde qui change : entre les caravaniers qui ont disparu, le barrage annoncé, on a le sentiment que le film devient témoignage d’une disparition. On retrouve la fonction d’enregistrement du monde, qui remonte aux frères Lumière : enregistrer pour garder une trace, filmer pour que ce qui a vécu ne meure pas tout à fait. En ce sens, Objectif Amazone vaut un peu plus que son traitement conventionnel.

Les suppléments :
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Aucun.

L’image :

L’impression globale est satisfaisante, dans les limites des conditions de tournage et du matériel, mais de minces défauts (manque de stabilité, traces d’effet escalier) apparaissent régulièrement.

Le son :

Là encore il faut tenir compte des conditions d’enregistrement ; la piste 2.0 disponible fait au mieux, entre une voix off ajoutée limpide et les enregistrements directs, plus fluctuants.