Le 17 décembre 2006
Toujours dans sa posture reptilienne, le doigt de pied accroché à sa guitare, Nosfell a produit un bon concert, mais avec quelques bémols quand même...
Toujours dans sa posture reptilienne, le doigt de pied accroché à sa guitare, Nosfell a produit un bon concert, mais avec quelques bémols quand même...
Chatenay-Malabry, c’est une ville proche de la capitale et pourtant le trajet paraît interminable. La région Ile-de-France pourrait peut-être se poser des questions de bon sens sur la proximité d’une banlieue si lointaine de Paris. Le lieu ? L’École centrale avec des étudiants un peu partout, des bières vraiment pas chères et des croque-monsieur pratiquement donnés. L’accueil est chaleureux, potache : en descendant la grande allée menant à la salle, les oreilles sont terrorisées par ces quelques couplets : "Viens viens viens chez moi, les baskets, chouettes c’est sympa..." Soupirs. Les lumières s’éteignent et Nosfell entre en scène suivi de Pierre Le Bourgeois à la contrebasse/basse/chant. L’espace est quadrillée par des grands panneaux blancs derrière lesquels Nosfell jouera aux ombres chinoises le temps d’un titre. L’éclairage est sombre, seul un liseré lumineux scinde les visages en deux. Pour le reste obscurité ou ambiance bleuté. Si, musicalement, le concert est quasiment irréprochable, les petits à côtés seraient à repenser car l’obscurité, à force, lasse un peu l’œil du spectateur qui ne cesse de scruter pour retrouver les amusantes grimaces auxquelles le chanteur l’avait habitué. De même que les panneaux suspendus présentent peu d’intérêt visuel. Dernier point négatif, les interludes délirants de Nosfell qui peinent à se renouveler sur un dénommé Günel de la forêt Labyanit ami de Kälin le jaredü, le gentil bedeï fils de Jaün le centaure à lunettes noires madaz. Bref, limiter ses contacts avec le public à un jargon incompréhensible et chipé à la tournée précédente n’est pas très "chouette c’est sympa". Toujours est-il qu’aux premières notes de Sladinji the grinning tree, le public explose. C’est ce qu’on appelle un tube. Mindala jinka sera le second titre joué du premier album. Nosfell jouera essentiellement les titres du dernier opus,Kalin bla lemsnit dunefl labyanit avec l’ajout d’une batterie sur Your elegant hat. Le son est bon, l’homme reptilien dans ses déplacements, Le Bourgeois complice. Le concert s’achèvera par l’excellente Blowtilan. Peut-être fallait-il commencer par là ?
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.