Le 1er novembre 2015
Initiée par Rod Serling (La Quatrième Dimension), cette série diffusée au début des années soixante-dix mêle habilement angoisse et fantastique et ne contient rien de moins que la première réalisation d’un certain Steven Spielberg.
- Réalisateurs : Steven Spielberg - Don Taylor - Boris Sagal - Jeannot Szwarc - Jerrold Freedman
- Acteurs : Diane Keaton, Agnes Moorehaed, Roddy McDowall, Ossie Davis, Joan Crawford, Diane Baker, Barry Sullivan, George Macready
- Genre : Fantastique, Épouvante-horreur, Série télé
- Nationalité : Américain
- Titre original : Night Gallery
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- Sortie DVD : le 15 octobre 2015
Un tableau qui change à chaque regard, un corps capable de feindre des maladies et même la mort, deux vagabonds et une mallette médicale du futur, voici un avant-goût de ce qui vous attend dans Night Gallery, jusqu’ici inédite en France. Initiée par Rod Serling (La Quatrième Dimension), cette série diffusée au début des années soixante-dix mêle habilement angoisse et fantastique et ne contient rien de moins que la première réalisation d’un certain Steven Spielberg.
L’argument : Soyez les bienvenus pour cette exposition privée de tableaux, présentés ici pour la toute première fois ! Chacune de ces œuvres est unique en son genre, non pas en raison de sa qualité artistique, mais parce que chaque peinture capture un instant précis dans sa toile, un moment prisonnier à la fois du temps et de l’espace, une situation de pur cauchemar...
Notre avis : « Trois peintures exposées pour la première fois, chacune représente un moment de cauchemar figé dans le temps et l’espace... ». C’est ainsi que débute Night Gallery, avec la voix si unique de Rod Serling réitérant ici les courtes introductions qui le rendirent célèbre avec La Quatrième Dimension. De formats différents, variant de dix, vingt à quarante minutes, les épisodes de Night Gallery tirent le meilleur de leur nature anthologique, multipliant les lieux, les personnages, les classes sociales, les thèmes, navigant entre fantastique, horreur et épouvante. Night Gallery est avant tout un concept, celui d’un tableau mystérieux dans lequel nous sommes projetés et dont la signification sera à découvrir dans l’épisode, parfois dans ses toutes dernières secondes. Sur cette base, les dix-sept épisodes présents dans ce coffret offrirons diverses propositions ayant pour point commun un talent indéniable pour les petits modules d’écriture, les historiettes aux canevas solides, posées en quelques minutes voir quelques secondes d’épisode.
Convoquant magie noire, sciences expérimentales et quelques éléments de science-fiction, les épisodes de Night Gallery s’apparentent souvent à de petits contes, justifiant pour beaucoup d’un attachement aux sept péchés capitaux par exemple. Jalousie, avarice, envie, motivent ces personnages malfaisants qui vont souvent devoir traverser la frontière entre notre monde et l’au-delà où faire appel à une magie souvent fatale envers ceux qui la convoquent. Si les budgets sont restreints et ne permettent pas beaucoup d’audaces visuelles, Night Gallery brille de par la qualité de son écriture qui atteste du goût prononcé de Rod Serling pour une prose très littéraire et pour les retournements de situation imprévisibles.
Le second épisode de Night Gallery est, il faut l’avouer, le point d’orgue de ce dvd et ce pour plusieurs raisons. La première est évidente, cet épisode intitulé Eyes est la première réalisation de Steven Spielberg qui, comme le rappelle Alain Carrazé dans les suppléments, aurait selon la légende prit possession d’un bureau vacant et fait preuve d’un opportunisme étonnant pour se retrouver à la tête d’un épisode de la série. Eyes ravira les fans du réalisateur qui en profite pour expérimenter focales et mouvements de caméra. A cela s’ajoute l’art raffiné de Serling pour les dialogues clinquants (« Elle allait découvrir quelque chose de plus sombre que la cécité. ») et constitue le dernier soubresaut notable dans la fin de carrière de Joan Crawford (nous sommes quelques années après Qu’est il arrivé à Baby Jane ?). Eyes est un petit bijou de récit cruel et étonnant contenant déjà les germes de la maîtrise ébouriffante dont Steven Spielberg attestera dans Duel deux ans après. Comme Alain Carrazé, notre affection se tournera aussi vers un épisode intitulé « They’re Tearing Down Tim Riley’s Bar » qui suit un employé de bureau fatigué, obsédé par la mort de son bar préféré qu’il va fantasmer comme la dernière relique de sa vie passée et de son bonheur révolu. « J’ai été en retard. Un tout petit peu en retard toute ma vie. ».
Quelques synopsis des épisodes proposés dans cette première saison :
S01E02 – Eyes : Une femme riche, aveugle de naissance et sans cœur, fait chanter un apprenti chirurgien, et arnaque un homme en besoin d’argent, pour qu’il lui donne ses yeux.
S01E07 – The little black bag : Lorsqu’un sac médical arrive du 21ème siècle et tombe dans les mains d’un docteur en disgâce du 20ème siècle, il en résulte des guérisons miracles, et une tragédie brutale.
S01E10 – Certain Shadows on the Wall : Une jeune femme malade décède alors que son frère sinistre veillait sur elle. Son ombre accusatrice reste projetée sur le mur du salon.
S01E14 – Lone Survivor : Un navire sauve un homme à la mer, qui dérive dans un canot de sauvetage du Titanic - trois ans après que le paquebot ait coulé.
LE TEST DVD
Les suppléments :
Une introduction de dix-sept minutes par Alain Carrazé durant laquelle il revient avec enthousiasme sur les origines de la série, la figure centrale de Rod Serling et sur quelques épisodes marquants. Quelques bandes annonces et images complètent cette édition sobre mais bienvenue.
L’image :
La copie n’est pas exempte de défauts mais suffit à retranscrire avec justesse la photographie des épisodes les plus expressionnistes.
Le son :
English (Dolby Digital 2.0), English (Dolby Digital 2.0 Mono), French (Dolby Digital 2.0 Mono), Français, Anglais
Des dialogues parfaitement audibles, de même pour la musique. Rien à signaler sur ce point.
Galerie Photos
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