Sortez vos mouchoirs
Le 15 novembre 2011
Un film lacrymal sans grand intérêt...
- Réalisateur : Rodrigo Garcia
- Acteurs : Naomi Watts, Samuel L. Jackson, Annette Bening
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain, Espagnol
- Date de sortie : 17 novembre 2010
- Festival : Festival de Deauville 2010
– Durée : 2h05mn
Un film lacrymal sans grand intérêt...
L’argument : : Karen est tombée enceinte à l’âge de quatorze ans, à l’époque, elle n’avait d’autre choix que d’abandonner cet enfant. C’était il y a trente-cinq ans... Aujourd’hui, Elizabeth, sa fille, est une
brillante avocate. Elle n’a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, Lucy voit enfin son rêve d’adopter un enfant se réaliser. Confrontées simultanément à d’importants choix de vie, ces trois femmes verront leurs destins se croiser de manière inattendue.
Notre avis : « Qu’est-ce que la filiation ? » C’est ce à quoi Rodrigo Garcia a tâché de répondre avec son nouveau long-métrage après Les passagers. Entre l’adoption et les enfants biologiques, la différence principale se situerait dans la définition que l’on donne des parents. L’amour plus fort que le sang, défend le cinéaste... L’idée est bien belle mais dans l’absolu on le savait déjà. Alors deux heures pour aboutir à cette conclusion et le temps paraît bien long.
- © Haut et Court
Pourtant, il n’y a rien à dire, les acteurs sont plutôt bons (à l’exception de Naomi Watts qui se croit toujours dans la publicité pour un parfum dont nous ne pouvons citer la marque ici), Annette Bening en tête, remarquable en femme rongée par les remords. Samuel L. Jackson quitte son rôle de policier bourru (mais au grand cœur bien sûr) pour jouer les époux pas si modèles. Les couples fonctionnent bien et l’on croit volontiers à leurs désirs de famille. Mais tout est lisse et les dialogues sonnent faux, tant le cinéaste tente de nous convaincre qu’il s’agit d’un désir naturel. Inutile de préciser que l’impression de tourner en rond est tenace, d’autant que la mise en scène n’attire pas l’attention de notre esprit endormi : sans être inintéressante, elle reste somme toute très classique.
Mother and child a pourtant obtenu le Grand Prix du festival de Deauville 2010. Une mauvaise langue dirait que la récompense est légèrement consensuelle... Mais sans aller jusque là, nous pouvons au moins affirmer que ce long-métrage, même maladroit, a le mérite d’émouvoir, à grand torrent de larmes, en prônant l’amour et le pardon. Ca passe... ou ça casse.
La bande-annonce : ICI
- © Haut et Court
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Jujulcactus 5 décembre 2010
Mother and child - La critique
Inarritu a réalisé récemment le puissant « Biutiful », son collègue de toujours Rodrigo Garcia a de son côté signé « Mother & Child » (mais produit par Inarritu !), un drame feminin aux destins croisés sur la relation mère/fille. Le démarrage est poussif et apparaît comme un mélodrame classique, assez lent, au montage moyen (on passe trop vite d’une histoire à l’autre), et au jeu dramatique un peu trop appuyé ... Mais les histoires se croisent et commencent à gagner en intensité, le classissime laisse place à une certaine force assez pesante grâce aux bonnes interprétations de ses actrices : Annette Bening, Noami Watts insaisissable, et Kerry Washington, l’égérie de l’Oreal, qui se révèle tout simplement épatante ! Elle campe avec brio une femme incapable d’avoir un enfant, qui se résoud à passer par l’adoption. Le film avance et gagne en finesse, en subtilité, l’émotion affleure et dépasse les sensibleries du début. S’il est long au démarrage et qu’il laisse un peu trop l’homme sur le carreau, « Mother & Child » touche sur la durée, le dernier quart du film est magnifique ... Un beau film.