Noir c’est noir
Le 7 janvier 2004
Vingt nouvelles pour raconter l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui avec, pour fil conducteur, la noirceur des âmes et du monde.



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Elire les vingt nouvelles policières américaines les plus réussies de l’année, tel est le principe de "Moisson noire". Pour cette cuvée 2003, James Ellroy a été embauché comme directeur de publication. Inutile de préciser qu’avec un tel écrivain aux commandes, l’ambiance est glauque et enfumée. Qu’il est question de malfrats sans scrupules, de casses minables qui tournent mal, d’anciens taulards incapables de se ranger dès qu’il se retrouvent à l’air libre, de trafics de drogue, de base-ball et de combats de boxe.
Ces récits reflètent le quotidien de nombreux éclopés de la vie, qui n’ont plus d’illusions et donc plus rien à perdre. L’envers du décor de ce pays où, lorsque l’on plonge une fois du mauvais côté, on s’enlise bien souvent la deuxième. Personnages de flics ordinaires bousillés par leur routine, femmes fatales et amants de pacotille, petits voyous sans cervelle... L’éventail de ces nouvelles est large. L’atmosphère, pesante et moite, constitue le point commun évident entre ces vingt textes.
Au final, ce recueil tient parfaitement la route et ravira les amateurs de polars dans lesquels flingues et gyrophares jouent le premier rôle. Avec des invités aussi prestigieux que Thomas H. Cook, Thomas Connelly, F.X. Toole, Joyce Carol Oates ou Stuart Kaminsky, cette nouvelle édition nous ferait presque regretter l’année qui vient de se terminer...
James Ellroy présente Moisson noire 2003 : Les meilleures nouvelles policières américaines (The best American mystery stories), Rivages, coll. "Thriller", 2003, 430 pages, 21,95 €