L’amour, en fait
Le 23 janvier 2010
Une énième comédie romantique qui n’assume pas son statut. Le charme finit tout de même par agir. Divertissant.


- Réalisateur : Stéphane Kazandjian
- Acteurs : Stéphane Rousseau , Clotilde Courau, Bérénice Bejo, Alexandra Lamy
- Genre : Comédie, Romance, Musical
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 12 mars 2008
- Plus d'informations : Le site officiel
– Durée : 1h32mn
Une énième comédie romantique qui n’assume pas son statut. Le charme finit tout de même par agir. Divertissant.
L’argument : C’est l’histoire d’Eric qui aime Anne mais qui retrouve Marie, son ex, et qui se prend à rêver à une seconde chance.
C’est l’histoire d’Elsa qui, après s’être jurée de ne plus s’engager qu’avec son Homme Idéal, rencontre en Jérôme cette perle rare et c’est là que les ennuis commencent.
C’est l’histoire de Vincent et Marianne qui n’ont rien en commun et pourtant tout pour se plaire.
C’est une histoire de rêves, de retrouvailles, de ruptures et de rencontres.
Bref, une grande histoire d’amour, comme au cinéma.
Notre avis : Modern love est le second long-métrage de Stéphane Kazandjian, six ans après Sexy boys, sorte de resucée franchouillarde et franchement mauvaise d’American pie qui n’est pas restée dans les annales (ou alors bien au fond). Le pire était donc à craindre pour cette bluette plus sage lorgnant cette fois-ci du côté de Love actually. Après l’étude des puceaux, Kazandjian entre dans la cour des grands et passe aux trentenaires en mal d’amûûûr.
Avouons-le, le résultat est plutôt réussi grâce à un scénario malin, des situations souvent amusantes et des acteurs convaincants à défaut d’être resplendissants. Il n’est pas interdit de tomber sous le charme de cette production également dotée d’une certaine forme d’amertume (les râteaux de Pef et surtout les inconvénients de l’homme parfait qui rassureront la majorité de la gent masculine) qui interpelle et empêche de subir totalement les clichés inhérents au genre.
Pourtant, quelque chose agace. Sans doute cette impression tenace d’assister à un manifeste de la comédie romantique nourri de références et de citations plutôt qu’à une œuvre osant aller au-delà du genre établi. Même s’il est beaucoup plus réussi, le long-métrage de Kazandjian s’inscrit dans la lignée d’oeuvres qui préfèrent la sécurité à la prise de risque comme Ma vie n’est pas une comédie romantique. Jamais elle ne parvient à pallier ce manque d’originalité par un humour dévastateur pouvant emporter l’adhésion. L’exemple le plus frappant de cette frilosité réside dans le récit parallèle du film dans le film. Mise en abîme classique qui permet au réalisateur d’introduire le genre de la comédie musicale. Mais son traitement est quelque peu désuet, en tout cas très décalé, en plus d’être légèrement saoulant. Il eût été plus téméraire d’introduire la comédie musicale au sein de la réalité diégétique au lieu de la mettre à l’écart. L’intérêt aurait été plus grand. Les chansons d’amour de Christophe Honoré en était un bon exemple à suivre.
Malgré tout, l’ensemble n’est pas désagréable et ce divertissement à l’eau de rose saura en faire craquer plus d’une. Les garçons, vous savez ce qu’ils vous restent à faire...
Frédéric Mignard 6 janvier 2009
Modern love - la critique
Une comédie romantique faiblarde, qui aligne tous les poncifs du genre - une structure chorale, des scènes de comédie musicale, des personnages têtes à claques et une réalisation sans grandes idées. Bof, bof.