Le 17 novembre 2017
Événement ! ESC propose le 5 décembre un coffret DVD ou Blu-ray regroupant les cinq premiers films des Marx Brothers, lpériode Paramount : un bonheur pour les amateurs.

- Acteur : Les Marx Brothers

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Oublions les éditions antérieures, peu soignées, pour se ruer sur des copies restaurées au mieux, avec images stables et quasi-disparition de parasites. Pour la première fois un éditeur prend les Marx au sérieux et accompagne les galettes de suppléments : C’est Yves Alion qui s’y colle, en grand amoureux lucide et connaisseur des frères : si l’on regarde les films par ordre chronologique, ses interventions d’un peu plus de dix minutes permettent de consolider notre culture les concernant ; après une présentation des comédiens, il multiplie les anecdotes et les analyses. On retiendra en particulier quelques-unes de ses formules, comme « irrespect magnifiques » ou « matérialisme hystérique ». Les autres bonus sont soit anecdotiques (un court module sur la figuration du père Marx) soit très personnels : c’est Patrice Leconte ou Eric et Ramzy racontant « leurs » Marx, avec le talent qu’on leur connaît.
Mais évidemment, ce sont les films rénovés qui font le prix du coffret. Par ordre chronologique, on trouvera Noix de Coco (1929), sans doute le moins intéressant du lot :
Puis L’explorateur en folie (Animal Crackers) (1930), meilleur, et qui met en place les caractéristiques de leur humour :
On franchit un cap avec Monnaie de singe (1931), hilarante comédie dans laquelle les frères sont passagers clandestins. Leur imitation de Maurice Chevalier reste comme un grand moment de burlesque. Plumes de cheval (1932) est un peu en retrait, mais, comme le dit Yves Alion, c’est leur film le plus furieux. Quant à La soupe au canard (1933), c’est leur chef-d’œuvre, le plus délirant, le plus politiquement incorrect, le moins respectueux. Peut-être aussi sa qualité vient-elle du fait que Leo McCarey était derrière la caméra.
Si les films sont en général brefs, ils bénéficient de numéros très au point, et même dans le plus médiocre on trouvera des occasions de se réjouir. On peut espérer que ESC prépare une suite, on aimerait tellement redécouvrir Une nuit à l’opéra, Chercheurs d’or ou Une nuit à Casablanca ...