Le 18 juin 2021
Moins réussi que L’Homme de Rio, Les Tribulations d’un Chinois en Chine s’avère tout de même un divertissement honnête, où Jean-Paul Belmondo est en pleine forme.


- Réalisateur : Philippe de Broca
- Acteurs : Jean Rochefort, Darry Cowl, Jean-Paul Belmondo, Ursula Andress, Paul Préboist, Maria Pacôme, Mario David, Valery Inkijinoff, Jess Hahn, Valérie Lagrange
- Genre : Comédie, Aventure
- Nationalité : Français, Italien
- Distributeur : Les Artistes Associés
- Durée : 1h50min
- Date télé : 6 septembre 2024 21:07
- Chaîne : France 5

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Résumé : Arthur, jeune milliardaire blasé, semble s’ennuyer, mais se retrouve ruiné sur un coup du destin. Son précepteur lui conseille de prendre une assurance vie au profit de sa fiancée et de lui même. Arthur va être victime de nombreuses tentatives de meurtre, et en oublie sa déprime.
Critique : Après l’éclatant succès commercial et artistique de L’Homme de Rio, Philippe de Broca retrouve son interprète principal pour une adaptation très libre du récit de Jules Verne. L’histoire de ce milliardaire lassé par la vie qui, après avoir visiblement connu la ruine, cherche par tous les moyens à en finir, permet à Belmondo de cabotiner avec un certain talent, bien que les invraisemblances et les outrances de cette histoire finissent par franchement lasser. Au carrefour du cartoon, du film d’aventure et de la comédie hollywoodienne, ce spectacle court plusieurs lièvres à la fois, mais qui trop embrasse mal étreint et le personnage d’Arthur finit par devenir sa propre caricature. A ses côtés, se tient son valet Léon, voix un peu traînante, élégance guindée, copie exacte du Nestor de Tintin que joue Jean Rochefort, tantôt flegmatique, tantôt pleurnichard. Cette alliance des contraires peut irriter.
Les translations géographiques, de Hong Kong à Katmandou, en passant par la Malaisie, achèvent d’évoquer l’œuvre de Hergé de même que certains seconds rôles (on pense en particulier à l’adjudant Cornac et le Sergent Roquentin, qui rappellent Dupond et Dupont). L’enchaînement des péripéties semble obéir à une obsession constante du divertissement, avec des morceaux de bravoure : le périlleux voyage en avion dans les montagnes himalayennes, les acrobaties d’Arthur tentant d’échapper à des tueurs, l’ascension rocambolesque jusqu’au pied de l’Everest, parsemée de répliques absurdes, la poursuite d’un lit par une voiture. Après une bifurcation plutôt convenue vers la robinsonnade, le film retrouve son rythme trépidant jusqu’à une ultime acrobatie très "Bébel", d’un avion à l’autre.