Skateboard rules
Le 25 février 2009
L’enfer du dimanche, par Catherine Hardwicke.
- Réalisateur : Catherine Hardwicke
- Acteurs : Nikki Reed, Emile Hirsch, Michael Angarano, Heath Ledger
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Gaumont/Columbia/Tristar Home Video
– Durée : 1h47mn
– Titre original : Lords of Dogtown
L’enfer du dimanche, par Catherine Hardwicke.
L’argument : Dans les années 70, les rues de Dogtown, un quartier de Venice, en Californie, sont le territoire d’un groupe de jeunes qui, pour la première fois, transposent les plus spectaculaires mouvements du surf sur le béton. En peu de temps, les Z-Boys deviennent des légendes. Véritables magiciens du skateboard, ils sont à l’origine des sports extrêmes d’aujourd’hui.
Les compétitions se les arrachent, les filles leur tombent dans les bras. Soudain, tout le monde les veut : le sport, le marketing, la pub...
Mais dans ce tourbillon qui voit une passion devenir un business et des ados se transformer en stars, que vont devenir la flamme, la passion, et l’amitié qui les unit ?
Notre avis : Alors qu’il existait déjà un documentaire sur le parcours des Z-Boys (Dogtown and Z-Boys), Catherine Hardwicke édifie sur le même sujet une fiction digne d’intérêt. La réalisatrice de l’épatant Thirteen amplifie inconsciemment les défauts de son premier long-métrage (caméra à l’épaule pithiatique, personnages pléthoriques, scénario à trous...). Pourtant, au fur et à mesure que le film dévoile ses bobines, il commence rapidement à raconter, à travers une trame de fond (la mode du skateboard), des choses essentielles sur la médiatisation de l’art, l’émulation collective, la concurrence qui bousille l’amitié, la pression qui monte au cerveau, les limites à ne pas franchir...
Avec sa BOF somptueuse qui colle parfaitement au sujet et fait du bien, le film séduit l’œil et l’esprit en dépit d’une première partie tellement véloce qu’elle en devient soporifique. On peut reprocher à Hardwicke d’avoir confiné ses personnages dans des archétypes très précis, mais elle part précisément de ces clichés pour peindre des peintures de caractères bien croqués. Si le système de la grandeur et de la déliquescence, qui obéit à des schémas codés trop sagement respectés, peut décevoir, il faut néanmoins reconnaître à la réalisatrice des dons de directeur d’acteur et ainsi d’obtenir le meilleur d’interprètes plus (Heath Ledger, Johnny Knoxville, Rebecca de Mornay) ou moins connus (Nikki Reed déjà dans Thirteen, Emile Hirsch dans Girl next door, John Robinson dans Elephant, et surtout Victor Rasuk, remarqué et remarquable dans Long way home). Bravo donc aux acteurs d’avoir eu l’intelligence de ne pas se détacher du (beau) lot et d’avoir contribué à cette réussite qui ne pouvait être que collective.
Le DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas rater : Honnêteté est le maître-mot de cette édition aux bonus efficaces. A ce titre, le commentaire audio assuré par la réalisatrice Catherine Hardwicke et trois de ses acteurs (John Robinson, Victor Rasuck et Emile Hirsch) est un savoureux moment de franche déconnade et d’anecdotes de tournage. Même volonté avec un making of d’une demi-heure où l’on retrouve les vrais Z-Boys évoquer leur histoire. En revanche, les scènes supplémentaires sont d’un intérêt limité, de même que les featurettes dont la redondance avec le making of finit par lasser (mis à part quelques beaux gadins). On se rabattra au final sur les quatre minutes d’un bêtisier bien conçu et efficace.
Image & son : Hommage aux années 70 respecté avec une image granuleuse à souhait ; c’est aussi craspec que les fonds des piscines dans lesquelles les héros perfectionnent leur technique. Cela n’empêche en rien un sens du détail appréciable grâce à un transfert d’excellente facture. Même sentiment pour le Dolby Digital 5.1 dont l’efficacité force l’admiration : bande originale percutante dans tous les canaux et dialogues cristallins.
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rotary 23 juillet 2005
Les seigneurs de Dogtown - la critique
Dans le monde, il y a plus de béton
que de bons spots de surf
En 1975, une sécheresse exceptionnelle sévit en Californie. Jay Tony et Stacy ont 16 ans et vivent dans un ghetto blanc, plus ou moins misérable, à Venice beach. Ce sont déjà des surfers émérites. Quand il n’y a pas de vagues, ils retrouvent les sensations de glisse sur leur skate board. La sécheresse impose que les piscines privées soient vidées. Jay Tony et Stacy ont un jour l’idée de s’introduire dans les propriétés inoccupées et de faire du skate dans les piscines vides. Le fond parfaitement arrondi leur permet d’inventer des figures acrobatiques incroyables. Ils deviennent en quelques mois les meilleurs skaters du monde. Sponsorisé par des fabriquants de planche, Tony et Stacy gagnent toutes les compétitions internationales, tandis que Jay refuse les propositions qui lui sont faites et s’enfonce dans la délinquance. Leurs chemins se séparent. Mais la culture de la glisse et des sports extrêmes qu’ils ont créée va se répandre dans le monde entier.
C’est la version skate de "That thing you do". Intrigue psychologique crédible et reconstitution sympathique des années 70 . Un petit film qui réussit bien à restituer l’esprit frondeur et impulsif de ces ados risque-tout.
mon avis est sur le forum avoir-alire
ICI
Bonne lecture !