Catch moi si tu peux
Le 16 juin 2021
Contrairement aux comédies françaises dans lesquelles le cliché déborde, le premier long métrage de Jean-Marc Rudnicki nous offre un divertissement total qui nous fait rire aux éclats !
- Réalisateur : Jean-Marc Rudnicki
- Acteurs : Nathalie Baye, André Dussollier, Isabelle Nanty, Marilou Berry, Corinne Masiero, Audrey Fleurot
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : Warner Bros. France
- Durée : 1h37mn
- Date télé : 5 février 2023 21:05
- Chaîne : W9
- Box-office : 275 295 entrées France / 47.775 entrées Paris-périphérie
- Date de sortie : 3 juillet 2013
Résumé : Après un séjour de 5 ans en prison, Rose n’a qu’une idée en tête : renouer avec son fils Michaël qui a maintenant 10 ans. Mais la tâche ne s’avère pas facile, un fossé s’est creusé. Rose est prête à tout pour le reconquérir. Lorsqu’elle découvre la passion de son fils, elle décide de monter une équipe de catch avec ses trois collègues caissières.
Critique : Lorsque l’on entend le mot catch, on s’imagine des femmes fortes, agressives, violentes... Mais rassurez-vous, le premier long métrage de Jean Marc Rudnicki va au-delà de cette image brutale et s’avère bien plus profond en s’intéressant davantage à la narration de trajectoires humaines qu’à une simple représentation sportive. Ce film choral s’implante dans un contexte social en se penchant sur la vie de quatre caissières : Rose, Jessica, Colette et Liliane. Un quatuor peu commun formé d’actrices que l’on avait vues dans des répertoires aux antipodes auparavant, avec, respectivement, Marilou Berry (Vilaine), Audrey Fleurot (Intouchables), Nathalie Baye (Le Petit lieutenant) et Corinne Masiero (Louise Wimmer). Toute l’originalité de la comédie repose sur leurs personnages. Elles viennent de générations différentes et leurs personnalités sont très contrastées. Elles n’en sont pas au même point dans leur vie et c’est pour cela que leurs disparités sont significatives. Comme dans un "girl band", Jean-Marc Rudnicki met en évidence le "girl power" à travers ces femmes qui décident de prendre leur vie en main grâce à la découverte du catch.
Accompagné de ce beau casting, le réalisateur est parvenu à créer une comédie qui touche le vrai. Les actrices ont eu la chance de se rencontrer trois mois avant le tournage pour s’apprivoiser autour de séances d’entraînement de catch, et leur complicité se ressent pleinement à l’écran ; tout paraît naturel et c’est pour cela qu’on y croit. Le réalisme se trouve tant dans le jeu des acteurs que dans la découverte du sport stéréotypé par les actrices et les personnages qu’elles incarnent. Les quatre vedettes ont effectivement tenu à réaliser leurs propres chorégraphies, sans être doublées. Dur de s’imaginer Nathalie Baye en "Wonder Colette" ? Pourtant, cette mise en scène de combat fonctionne très bien et les actrices étonnent en élargissant leur palette de jeu.
Le ton du film s’annonce dès la première scène avec un plan au ralenti d’une catcheuse mexicaine professionnelle et, en musique de fond, la célèbre Hey Sexy Lady de Shaggy. L’intrigue se met vite en place et tout s’enchaîne rapidement sur une musique dynamique, un peu rock’n roll. C’est en cela que cette comédie est très étonnante : les stéréotypes sont bien travaillés et l’enchaînement des blagues ne nous laisse que très rarement un temps de répit pour nous remettre de nos éclats de rire. On retrouve là le goût du réalisateur pour les gags cartoonesques et le nonsense à l’anglaise marqués par les dialogues crus qui reflètent l’air du temps et, de fait, touchent directement le spectateur. Ce qui nous fait adhérer à ce film, c’est ce mélange des genres : cette comédie part d’une trame sociale assez réaliste pour aboutir à un fantasme spectaculaire, avec notamment la scène du gala. Le thème sous-jacent étant une mère qui se met au catch pour reconquérir son fils, la comédie est un perpétuel balancement entre rire et tendresse. On retrouve aussi un côté américain, sans tomber dans la parodie, à travers le personnage de Richard "Cœur de Lion" (André Dussollier), l’ex-entraîneur de catch, aux airs de Clint Eastwood dans Million Dollar Baby - l’acteur a d’ailleurs confirmé qu’il s’en était inspiré, mais aussi dans les surnoms donnés aux catcheuses tels que "Calamity Jess", "Wonder Colette" ou encore "Rosa Croft".
Ainsi, tout ces détails montrent la précision voulue par Jean-Marc Rudnicki durant le tournage, comme le rapportent les acteurs. Ce côté pointilleux aura eu raison de lui puisqu’il nous livre une réelle comédie d’été. Le réalisateur voulait un film "pop" dont on sort avec le sourire aux lèvres, on peut dire que c’est un pari réussi !
- © 2013 Warner Bros. Tous droits réservés.
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wildgunslinger 8 juillet 2013
Les Reines du ring - la critique du film
Pour ma part, je trouve que ce film manque cruellement de finesse. Les dialogues son mal écrits, le scénario est épouvantable, ne parlons pas des incohérences et facilités scénaristiques.
Et la réalisation...du niveau d’un téléfilm du lundi soir.
Frédéric Mignard 15 décembre 2013
Les Reines du ring - la critique du film
Bien mieux que Bowling, avec quelques beaux numéros d’actrice, mais l’ensemble n’en demeure pas moins convenu, et sans la magie du cinéma social britannique, auquel on sent ici la volonté de rendre hommage.