Donne-moi le smic
Le 4 août 2015
Une adaptation ciblée marmaille qui s’avère assez plate et sans imagination. Ces fantastiques-là sont loin d’être indestructibles.


- Réalisateur : Tim Story
- Acteurs : Chris Evans, Jamie Bell, Ioan Gruffudd, Jessica Alba, Michael Chiklis, Julian McMahon, Toby Kebbell, Michael B. Jordan, Miles Teller, Tim Blake Nelson
- Genre : Fantastique, Action, Film de super-héros
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Twentieth Century Fox France
- Editeur vidéo : Fox Pathé Europa
- Durée : 1h50mn
- Titre original : The Fantastic Four
- Date de sortie : 20 juillet 2005
Résumé : À la suite d’une mission dans l’espace qui tourne mal, quatre astronautes découvrent que leurs corps ont subi quelques étranges modifications. À l’aide de leurs nouveaux pouvoirs, ils vont tenter de mettre à mal les plans démoniaques de l’affreux Fatalis.
Critique : Après des années de placard et une valse de réalisateurs, Les quatre fantastiques de Stan Lee trouvent enfin la voie du grand écran. Mais, là où d’autres super-héros gagnent en profondeur en s’adjugeant les services de quelques chics réalisateurs (pêle-mêle : Ang Lee, Sam Raimi, Christopher Nolan), Les quatre fantastiques se contente du minimum syndical sous la houlette du modeste Tim Story, l’auteur du remake américain de Taxi. Le film, à la frontière du simple produit dérivé (Barbie Alba ou Ken Evans ?), ne peut briller ni par sa mise en scène, fonctionnelle et sans étincelle, ni par son écriture (avec un scénario qui réserve quelques scènes ridicules - la bague posée sur le pont - à ses très faibles personnages). On s’appuie ici surtout sur les effets spéciaux, globalement réussis même si la patte folle de Reed Richards tire parfois vers le gant mapa velu. Des scènes classiques de découverte des pouvoirs jusqu’à l’orageux affrontement final, le film suit son cours sans surprise ni déviation, entre quelques gags pour beauf et un strip-tease invisible de Jessica Alba. Michael Chiklis, derrière tous ses cailloux, s’en sort mieux que Ioan Gruffud, tout indiqué pour jouer le scientifique fade et flasque ; et surtout Julian McMahon, qui fait peine à voir à force de singer, au chuchotement et à la bouche entrouverte près, son personnage de Nip/Tuck. Et si les enfants seront cléments, on peut préférer, niveau pop-corn grand luxe de l’été, la furieuse apocalypse Spielberg ou la géniale chocolaterie Burton.
Les suppléments : : Pas de bonus sur l’édition simple, ils sont réservés aux chanceux qui ont fait l’acquisition de la collector.
Image & son : Même si cela n’améliorera en rien la qualité du film, les spécificités techniques de ces Quatre fantastiques sont tout simplement excellentes. L’image éclate de mille brillances et retranscrit à la perfection une photographie dont seul Hollywood a le savoir-faire : précise, pure et dynamique. Les effets spéciaux numériques de fait bénéficient d’une très bonne intégration dans l’ensemble des plans traditionnels. Concernant le son, on ne saurait trop vous conseiller la piste DTS qui va tout pulvériser dans votre salon. La scène qui illustre à merveille ses capacités est sans conteste la course-poursuite entre la Torche et le missile : dans un énorme déploiement d’effets, ils passent d’une enceinte à l’autre avec une jolie fluidité.
alinea 19 février 2007
Les quatre fantastiques - Tim Story - critique
Pour les jeunes surtout !