Le 7 décembre 2014
Un témoignage poignant, développé dans une forme originale, à la fois fiction et documentaire.
- Réalisateur : Jasmila Zbanic
- Acteurs : Boris Isakovic, Kym Vercoe
- Genre : Drame
- Nationalité : Allemand, Australien, Bosniaque, Qatarien
- Editeur vidéo : Blaq Out
- Durée : 1h09mn
- Titre original : Za one koji ne mogu da govore / For those who can't tell no tales
- Date de sortie : 30 avril 2014
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– Sortie DVD : 2 décembre 2014
Un témoignage poignant, développé dans une forme originale, à la fois fiction et documentaire.
L’argument :Après de magnifiques vacances d’été dans un village de Bosnie, Kym, une touriste australienne, découvre que ce lieu a connu de tragiques évènements au moment de la guerre de Bosnie. Troublée, elle ne peut oublier et décide de retourner sur les lieux pour lever le silence.
Le film : C’est à un bel itinéraire que nous convie Jasmila Zbanic, à la fois itinéraire spirituel et physique, puisqu’il s’agit de deux voyages en Bosnie, l’un en été, dans des lumières et des couleurs chaudes, l’autre dans le froid de l’hiver. Si le premier est celui de l’innocence, celui d’une touriste australienne vierge de savoir, le second est celui de la tension entre mémoire et déni. Tout y devient symbolique : les mêmes lieux, les mêmes gens sont comme transformés par le simple fait que Kym connaît le martyr de femmes violées et assassinées. L’hôtel, le pont ne sont plus de simples lieux de passage, mais des témoins muets ou des reproches silencieux. À travers ce
personnage taraudé par une mauvaise conscience souterraine, qu’explique sans insister le parallèle avec l’Australie et ses Aborigènes, se profile également une critique de notre comportement, nous, touristes avides de paysages et d’histoire, qui ne voulons pas être bousculés dans notre égocentrisme béat. Mais Kym est aussi le symbole de notre impuissance ; face aux habitants, au guide, qui souhaitent enterrer le passé, elle ne peut que témoigner, et, dans une séquence poignante, compter les victimes en les figurant par des objets ou des fleurs. Geste dérisoire, sans doute, mais qui, parce qu’il est filmé, participe du devoir de mémoire.
Les suppléments :
Un entretien avec la réalisatrice, court (8 mn) mais dense, revient sur la genèse, les intentions et le statut particulier du film, à mi-chemin entre documentaire et fiction. Et c’est tout...
L’image :
La copie rend hommage à la beauté des décors comme aux scènes d’intérieur ; de légers fourmillements sur les plans larges, mais des noirs profonds et un piqué remarquable.
Le son :
Sur les deux pistes, Dolby stéréo 2.0 et Dolby digital 5.1, la part belle est faite aux voix, chaleureuses et restituées dans toutes leurs nuances, à faire frissonner dans les dernières séquences. Seule la VO est disponible.
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