Le 30 janvier 2021
En 1969, Ted Kennedy, sénateur du Massachusetts, organise sur l’île de Chappaquiddick une fête qui va mal tourner. Malgré une mise en scène convenue, le film permet de découvrir ou de mieux comprendre ce énième drame du clan Kennedy.


- Réalisateur : John Curran
- Acteurs : Bruce Dern, Kate Mara, Ed Helms, Jason Clarke, Jim Gaffigan
- Genre : Drame historique
- Nationalité : Américain, Canadien
- Distributeur : Ace Entertainment Films
- Durée : 1h41min
- Date télé : 7 février 2021 22:35
- Chaîne : OCS Max
- Titre original : Chappaquiddick
- Date de sortie : 6 avril 2018

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Résumé : Juillet 1969 : Ted Kennedy (Jason Clarke), dernier fils vivant du clan Kennedy, sénateur du Massachusetts, donne une interview à la télévision dans laquelle il laisse entendre qu’il souhaite reprendre le flambeau familial en vue des présidentielles de 1972. Le week-end du 18 juillet, il participe, comme le veut la tradition familiale, à la régate qui a lieu prés de l’île de Chappaquiddick au large de la ville d’Edgartown dans le Massachusetts. Pour le soir, il a loué une maison sur l’île où il a organisé une fête pour remercier les collaboratrices qui ont participé à la campagne électorale de son frère Robert, assassiné lors des primaires démocrates de 1968.
Critique : Cet événement dramatique, peu connu de ce côté de l’Atlantique, marque une date supplémentaire dans l’espèce de malédiction qui toucha le clan Kennedy. Le film nous laisse entendre que sans cette tragédie, il est probable que le jeune Ted aurait été candidat à la présidence des États-Unis en 1972.
Le parti pris du long métrage est de nous décrire un être incertain, lâche et n’assumant pas sa lourde hérédité.
Sans trop dévoiler l’intrigue, on apprend qu’il a été responsable, tout au moins en grande partie, de la mort d’une collaboratrice de campagne, noyée suite à la chute dans un étang de l’automobile qu’il conduisait.
La mise en scène décrit avec précision le déroulé de la semaine vécu par le protagoniste à la suite du drame, qui fut médiatiquement éclipsée par les premiers pas de l’homme sur la Lune.
L’interprétation est l’un des points forts de cette réalisation. Jason Clarke, bien entouré, campe avec beaucoup de conviction ce personnage pourtant peu reluisant. Bruce Dern, qui joue Joseph, le patriarche Kennedy, est tout à fait bluffant en vieillard hémiplégique qui dit tout avec les yeux.
Si l’on ne peut guère reprocher d’erreurs historiques, hormis quelques ficelles typiques du cinéma américain, on ne se passionne guère pour cette histoire à la réalisation trop lisse, centrée sur un personnage plutôt insaisissable et même franchement antipathique.