Premier amour
Le 16 juin 2004
Un message de tolérance, dans une chronique tendre et romantique, qui hélas manque par trop de rythme.
- Réalisateur : Majid Majidi
- Acteurs : Hossein Abedini, Zahra Bahrami
- Genre : Comédie
- Nationalité : Iranien
L'a vu
Veut le voir
– Durée : 1h36 mn
– Le site du film
Un message de tolérance, dans une chronique tendre et romantique, qui hélas manque par trop de rythme.
L’argument : Le jeune Lateef a pour simple tâche de servir le thé aux travailleurs clandestins afghans qui triment sans relâche sur un chantier en construction à Téhéran. Mais le racisme du jeune Iranien envers les étrangers va vite s’exacerber le jour où Memar, le contremaître du chantier, confie son travail peu contraignant au jeune Rahmat. Jaloux, Lateef espionne le jeune Afghan et découvre son secret.
Notre avis : Près de quatre millions d’Afghans ont émigré en Iran pour fuir les conflits successifs qui ont dévasté leur pays. Ces réfugiés ne peuvent légalement y occuper un emploi et doivent en conséquence se contenter de travail au noir difficile et peu rémunéré. Ce phénomène de société a inspiré au réalisateur Majid Majidi une chronique tendre et romantique où l’amour efface tout ressentiment et autre racisme nauséeux.
Lateef l’égoïste ne prête en effet guère attention aux malheurs de ses congénères afghans à commencer par Najaf. Victime d’un accident de travail, ce dernier a dû retourner, estropié, dans son camp de réfugiés, sans avoir obtenu de compensations financières. Le vieil homme va donc envoyer Rahmat, l’aîné de ses cinq enfants sur le chantier, mendier au contremaître un peu de travail sous la tutelle d’un oncle.
Enfoui dans une masse de pulls et la tête recouverte d’un vieux turban, Rahmat, de son vrai nom Baran, est en fait une jeune fille qui ne dit jamais un mot afin de ne pas dévoiler sa véritable identité.
Lateef n’aura de cesse de harceler ce rival étranger qui lui vole son pain pour découvrir enfin la vérité.
Dans une société où toute mixité est suspecte, les femmes sont toujours les premières victimes de la pauvreté et doivent lutter avec le peu de moyens à leur disposition pour survivre. Mais en Orient comme en Occident, si le racisme se nourrit de la misère, l’amour et la compassion peuvent aussi s’épanouir pour teinter le quotidien d’un peu de poésie comme l’attestent les tentatives d’approche maladroites du jeune Lateef. Un joli message de tolérance qui nous laisse néanmoins sur notre faim, faute de rythme et de cadrage inventif, d’ordinaire propres au cinéma iranien.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.