<A HREF="http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2070712478/avoialir-21"target="_blank">Acheter ce livre</A>
Le 17 septembre 2003


Un petit roman mêlant grâce et pudeur, qui parle du quotidien des SDF et de leur souffrance morale et physique.
Un petit roman mêlant grâce et pudeur, qui parle du quotidien des SDF et de leur souffrance morale et physique.
Le rebutant, c’est ce pauvre type qui tend la main et que personne ne regarde. C’est celui dont les vêtements sont sales et qui a faim. C’est celui qui prend parfois un repas chaud grâce à des bénévoles, celui qui ne peut pas entrer dans les églises sans se faire fusiller par des regards hostiles.
Le rebutant a perdu son boulot. Il forçait un peu sur la bouteille. A cause de sa femme, qu’il a surprise au lit avec un autre type. De fil en aiguille, tout son univers s’est déstructuré. Il dort maintenant avec le ciel pour toit et des cartons pour couverture.
Le rebutant, c’est un récit très court, construit à la façon d’un poème. Un peu comme si Dominique Sampiero était parvenu à habiller le malheur par le seul souffle de sa prose. C’est le détail d’une misère quotidienne et harassante. Celle de ne plus exister et de subir l’indifférence des autres, de devenir transparent aux yeux du monde. Avec la mémoire toujours alerte et vivante. Et qui fait regretter les jours heureux, ceux durant lesquels on n’effrayait pas les autres, où la vie ordinaire n’apparaissait pas comme un cadeau. On aurait presque honte en constatant à quel point la décrépitude humaine se prête parfaitement au plaisir du lecteur. Car de "rebutant", cet ouvrage n’a que le titre.
Dominique Sampiero, Le rebutant, Gallimard, coll. "L’un et l’autre", 2003, 74 pages, 12,50 €