Le 13 juin 2016
La musique adoucit les moeurs. C’est ce que tend à nous prouver ce mélodieux mélodrame, à l’univers musical haut de gamme et aux interprètes de qualité.
- Réalisateur : Sergio Machado
- Acteurs : Lázaro Ramos, Kaique Jesus, Elzio Vieira
- Genre : Drame, Musical
- Nationalité : Brésilien
- Durée : 1h40mn
- Date de sortie : 22 juin 2016
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Résumé : Laerte, talentueux violoniste, rêve depuis toujours d’intégrer l’orchestre symphonique de Sao Paulp. Dévoré par le trac, il échoue à l’audition et accepte à contrecoeur d’enseigner la musique à des adolescents d’Héliopolis, la plus grande favela de la ville. Dans cet univers pourtant hostile, où gangs et dealers règnent en maîtres, Laerte va tisser des liens forts avec ses élèves, découvrir des talents insoupçonnés et changer leur vie, à jamais.
2016 - Copyright Jour2fête Distribution
Notre avis : Le film s’inspire d’une histoire vraie, celle du chef d’orchestre Silvio Baccarelli, qui, témoin d’un incendie à Héliopolis, et touché par la détresse des habitants, a décidé d’offrir des cours de musique aux enfants défavorisés de la ville, dans une école locale. Quelques professionnels ont rejoint le projet et sont parvenus à l’inscrire dans une loi brésilienne visant à stimuler les initiatives socio-culturelles dans le pays. Ainsi naquît l’institut Bacarelli, association à but non lucratif dont la mission est d’offrir une éducation musicale et artistique de haut niveau aux jeunes précaires. Vous l’aurez compris, presque un genre en soi, l’on retrouve dans ce film le thème récurrent du professeur au grand cœur (souvenons-nous du récent Chaala, une enfance cubaine et de son enseignante bienveillante, ou encore de Mon Maître d’école).
- 2016 - Copyright Jour2fête Distribution
Si le scénario est plus que prévisible et si la mise en scène manque souvent de rythme, c’est bien l’interprétation qui fait toute la saveur de ce plaidoyer sur le rôle de la culture et des arts dans l’éducation des jeunes. A commencer par le charismatique Lazaro Ramos qui incarne avec finesse un Laerte tout en contradiction. Certes, il lui en faut de l’abnégation et de la patience pour supporter, avant de se faire adopter, insultes, crachats et quolibets mais cet épisode, qui le sort d’une vie qu’il pensait toute tracée, lui permet de mieux se connaître lui-même et de découvrir une culture musicale très riche.
Laerte est un passionné, il vit pour sa musique. Grâce à sa capacité à être toujours à l’écoute des autres, grâce à son sens de l’humour, il parvient à transmettre sa passion. Son talent et son jeu épuré nous subjuguent. Quant aux adolescents qui forment l’orchestre, la plupart sont des acteurs non professionnels. Leurs personnalités bien trempées et attachantes en font des comédiens authentiques. Bien sûr, la palme revient aux deux meneurs : le prodige Samuel (Kaique Jesus que l’on a déjà pu voir dans Une famille brésilienne qui laisse espérer à Laerte qu’il en fera un musicien d’exception et auquel il s’identifie, et VR, le voyou au grand cœur incarné par l’excellent Elzio Vieira.
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Sans jamais trop appuyer sur la corde sensible, le réalisateur ne cache rien des problèmes inhérents aux favelas, où les prétendument « gentils » peuvent s’avérer redoutables (la violence policière y est effrayante) et où il est possible que les « méchants » s’humanisent. Ainsi Laerte parviendra à sympathiser avec un caïd. Accompagné d’une très belle bande-son (la chanson du générique de fin est de toute beauté) et servi par des images particulièrement réussies, ce film plein d’espoir et de solidarité ravira petits et grands.
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