Critique

CINÉMA

Le premier jour du reste de ta vie - la fiche

Le 3 septembre 2013

L’émotion à chaque plan.

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  • Norman06 29 avril 2009
    Le premier jour du reste de ta vie - la fiche

    Sympathique et attachant, le film vaut surtout par ses digressions (la dame au chien, la cave du grand-père...). Loin des réussites de Scola ou des Meilleures années, le récit n’échappe pas aux effets kitsch et à un jeunisme ambiant, cédant aux sirènes de la sensiblerie et des tics de mise en scène (accélérés, bande originale de station FM...). Bezançon serait-il le nouvel auteur à la mode, comme naguère Lelouch, Beineix, ou plus récemment Klapisch ? Reste que cette histoire se laisse voir sans déplaisir et que les acteurs sont tous bons, avec une mention pour Zabou Breitman dont c’est certainement le meilleur rôle.

  • Charly 7 mars 2010
    Le premier jour du reste de ta vie - la fiche

    Grossière étude de moeurs.

    http://lesitedelaverite.fr

    Le Premier Jour du Reste de ta Vie n’est pas juste un mauvais film. D’ailleurs, s’il se contentait de n’avoir rien à dire on pourrait l’oublier très vite ; mais c’est aussi et malheureusement un film qui donne la nausée. Oui, soyons francs, on est proprement mal à l’aise de constater qu’un pareil produit rencontre un tel succès public (plus d’un million d’entrées) alors qu’il échoue pathétiquement dans tout ce qu’il entreprend. A savoir montrer (voire démontrer) ce qu’est « la vraie vie » de gens « normaux » (ici la famille Duval, un nom vachement normal) et cela marqué par le sceau de la Vérité ( cf. les séquences en Super 8). Vous comprendrez que notre Confrérie se soit intéressée de près à l’œuvre...

    Très vite, on se demande comment adhérer à ce catalogue de sentiments binaires, ces situations aussi prévisibles, on se demande comment croire à ces jeux d’acteurs aussi bas de gamme. Même Gamblin et Breitman, pourtant censés faire figure de valeurs sûres de l’Actor Studio « made in France » sont désespérants. A leur décharge, il faut dire que le script ne sert personne : pendant près de deux heures on assiste à une succession de montagnes russes émotionnelles aussi artificielles que vaines. Par conséquent, aucun acteur n’a rien à défendre, si ce n’est une gigantesque caricature.

    Et le plus triste, c’est qu’en plus, on aurait bien aimé épargner Bezançon (dont le premier long métrage, Une Vie en l’Air, faisait rigoler et charmait par son rythme assez trépidant) en reportant toute la faute sur son scénariste et dialoguiste. Car, il faut le savoir, pas une ligne écrite de correcte, des dérapages romantico-crado navrants (un « tu as fait couler le sang et les larmes de ma sœur » en tête de liste), des « trucs » scénaristiques nauséabonds (le jour du mariage) qui ne demandent qu’à faire pleurer dans les chaumières... Bref, l’horreur. Donc, c’est vrai, on l’aurait bien pardonné le Rémy, mais c’est totalement dépité que l’on apprend au générique qu’il est responsable de tout. Moche.

    Enfin, c’est promis, on ne va pas lyncher Le Premier Jour du Reste de ta Vie seulement parce qu’il est nul. Mais sincèrement, le film dérange. Il dérange dans cette manière bon-enfant qu’il a d’absoudre la démission parentale (le père, lâche et absent, la mère impuissante et ultra possessive) et de porter aux nues un des syndromes de notre société : l’enfant-roi. Qu’il soit grotesque (la fille, pseudo rebelle névropathe), désagréable (le fils médecin, arriviste et égoïste) ou surprotégé (le raté de la famille, qui ne dit rien et n’a rien à dire), chez Bezançon l’enfant a tous les droits, et c’est trop cool parce qu’à la fin tout le monde s’entend bien.

    Pour couronner le tout, et ce n’est pas rien, Le Premier Jour du Reste de ta Vie agace à vouloir surfer systématiquement sur la vague d’une nostalgie moisie pour trentenaires attardés (le grunge, le concours d’air guitar, les soirées beuveries), en y montrant rien d’autre que ce que tout le monde sait déjà : l’adolescent est parfois beau mais quand même souvent con. En sus, la bande son, omniprésente, pas mauvaise, mais franchement envahissante, est idéale en témoin évident d’une époque où tout se consomme sans mesure, où le bruit masque mal la gène du silence...

    Sur la jaquette du DVD, on lit « Cette famille, c’est la vôtre ». La démagogie qui se dégage de cette simple phrase en dit long sur un film qui brasse avec un naturel déconcertant des événements intimes et souvent peu glorieux qui jalonnent la vie d’une famille pour en dresser des généralités de bas-étage. De là à dire que Le Premier Jour du Reste de ta Vie est un film dangereux il n’y a qu’un pas... En tout cas on devrait au moins l’interdire aux moins de 18 ans si on ne veut pas se retrouver avec une horde de Duval dans une génération.

    Voir en ligne : Le premier jour du reste de ta vie

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