Le 31 mai 2024
1958 : À Genève, un déserteur français va faire une rencontre qui va bousculer ses projets politiques. Signé Godard, l’un des rares films ayant pour toile de fond la guerre d’Algérie encore en cours... d’où trois ans d’interdiction.
- Réalisateur : Jean-Luc Godard
- Acteurs : Michel Subor , Anna Karina, László Szabó, Henri-Jacques Huet, Paul Beauvais , Georges de Beauregard
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Les Films Impéria
- Durée : 1h28mn
- Date télé : 8 juillet 2024 22:25
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Date de sortie : 25 janvier 1963
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– Année de production : 1960
Résumé : En 1958, Bruno Forestier (Michel Subor), déserteur et partisan de l’Algérie française, vient se réfugier à Genève en se faisant passer pour un photographe. Rejoignant une groupuscule d’extrême droite, il va être chargé d’éliminer un journaliste de la radio.
Critique : Parallèlement, un ami va présenter à Bruno une jeune fille au fort accent, prénommée Véronica (Anna Karina), qui va lui taper dans l’œil. Son ami parie cinquante dollars qu’il va tomber amoureux d’elle. Peu de temps après, il se rend chez la jeune femme au prétexte de la photographier.
Jean-Luc Godard, tout auréolé du succès d’À bout de souffle, tourna ce film immédiatement après. Le sujet et le contexte de celui-ci débouchèrent sur une interdiction par les autorités. Il ne pourra sortir qu’en 1963. De ce fait, deux autres réalisations de Godard, bien que tournées après, sortiront avant : Une femme est une femme et Vivre sa vie, tous deux également interprétés par Anna Karina.
Godard, qui en fera très vite une marque de fabrique, prend totalement le contrepied de ce que l’on attend de lui pour aborder un sujet tabou de l’époque. En quelque sorte, il le contourne pour aboutir à une histoire d’amour... à la façon Godard.
Car finalement, on se détourne un peu des éléments politiques, pas toujours explicites, même si parfois d’une violence suggérée, pour se concentrer sur l’évolution du couple vedette et particulièrement sur Anna Karina. Godard l’a rencontrée lors de son tournage précédent, et très vite à partir de ce film, elle deviendra sa muse et son épouse (de 1961 à 1967).
La séance photos, assortie d’une diatribe de Bruno, fustigeant les acteurs, du pur Godard, et qui est comme une bulle hors du film, produit en tout cas un vrai moment de plaisir cinématographique.
- Copyright Les Productions Georges de Beauregard/SNC
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