Le Petit Louis XIV - la chronique BD

Résumé  :

La jeunesse de Louis XIV racontée en gags. Mais il n’est pas seul : Lully, Le Brun, Vauban, Mazarin, Anne d’Autriche, Madame de Maintenon... Ils sont tous là pour ajouter un peu de piment et d’humour à ces saynètes qui mettent en scène le futur roi-soleil. Et vous, les reconnaîtrez-vous ? Pas d’inquiétude, une courte présentation vous permet de vous remettre en tête vos leçons du collège sur ces personnages historiques du dix-septième siècle.

Notre avis :

Des histoires courtes de quelques pages, alliés à des gags d’une page, voilà la recette de ce recueil. Cela permet de développer des petites intrigues et de les connecter avec des faits historiques. La principale source d’humour vient du parallèle qui est fait régulièrement ente la jeunesse et l’âge adulte du roi-soleil. On retrouve donc allègrement l’Edit de Nantes, Le Masque de Fer, l’éducation impitoyable d’Anne d’Autriche, la main de fer sur les caisses de l’état de Mazarin, les innovantes créations musicales de Lully. Tout cela passé au moule du regard enfantin de Louis XIV, sans doute bien moins mûr que ne l’était le véritable Roi-Soleil, mais tellement plus drôle.
Ces histoires ne sont pas des aventurettes semées d’obstacles mais plus un moyen de découvrir la vie de ce petit roi et les contraintes – ou plutôt leurs versions humoristiques – qui pesaient sur lui.

Cazenove décline l’Histoire au gré de ces petites histoires et pour ne pas oublier cette fameuse grande Histoire, un cahier pédagogique de huit pages présente quelques informations sur Louis XIV. Ce cahier demeure simple à lire, illustré de portrait d’époque mais aussi d’extraits de la BD. Il est presque dommage que ces illustrations de Peral ne soient pas des dessins créés juste pour ce cahier.

Car pour donner vie à ce petit dix-septième siècle, Peral adopte un style humoristique, le grand nez de Mazarin, cette petite couronne qui semble collée à la tête de Louix XIV en témoignent. Les expressions sont marquées, on se souviendra d’Anne d’Autriche et ses regards de braise, de l’air foufou de Louvois ou du désespoir de Hardouin. Les poses sont également expressives et exagérées, exactement ce qu’il faut pour accentuer l’humour et le décalage avec l’Histoire.
Les décors savent ne pas prendre trop de place.

Un point très sympathique et qui ne se remarque pas forcément au premier abord : les tableaux. En relisant la BD, vous prendrez plaisir à découvrir que les murs sont ornés de reproductions de vrais tableaux ! Le connaisseur pourra se creuser la tête pour trouver les originaux. Cela permet une petite touche qui ancre les décors, tout en leur gardant une certaine simplicité. Ces mêmes décors savent s’effacer pour permettre à une situation ou une émotion de ressortir.
Les couleurs sont assez pâles. Les teintes éclatantes sont surtout réservées au rouge de la colère qui monte fréquemment chez ce diable d’enfant de Louis.
Le cadrage est assez classique, des pages composées de trois à quatre bandes de une à trois cases. Seul un dessin pleine page conclut un récit court de quelques pages mais quand on voit ce qu’il doit représenter, on comprend tout de suite qu’il ne fallait pas lésiner sur la surface.
Le découpage joue sur des plans larges et quelques gros plans, d’ailleurs, c’est souvent notre petit roi qui est mis en avant ainsi.

Le Petit Louis XIV offre donc un tour dans l’Histoire au travers de planches humoristiques. L’occasion de réviser sa culture générale avec le sourire. Cette collection, qui a démarré avec l’enfance de Cléopâtre, devrait s’étoffer de la jeunesse de quelques autres grands personnages historiques au travers des âges. Qui sera le prochain ?

Feuilletez les premières pages de la BD en cliquant sur l’image ci-dessous :


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Zéda envie le jeune Louis XIV.