Le 14 novembre 2017
- Festival : Festival d’Arras
Retour sur dix jours de feux d’artifice cinématographiques.
Ce dimanche 12 novembre, le rideau s’est refermé sur la 18e édition de l’Arras Film Festival, qui, une fois encore, n’a pas failli à sa réputation d’authenticité, de proximité et de diversité. Du 3 au 12 novembre, 45 000 personnes se sont retrouvées dans les 4 salles du Cinémovida et les 2 salles du Casino de la ville pour rêver, s’émouvoir, s’enrichir ou partir à la découverte d’autres horizons. Les rencontres artistes/spectateurs figurent sans aucun doute parmi les moments les plus intenses pour les uns comme pour les autres. De Xavier Beauvois, heureux de retrouver sa terre natale et encore bien plus de recevoir une chaleureuse ovation à l’issue de la projection du magnifique Les gardiennes, à Sara Forestier profondément émue face aux applaudissements suscités par M, en passant par Anne Fontaine qui après avoir déclaré sans ambages avant la projection de Marvin qu’une réaction mi-figue, mi-raisin de la part du public l’attristerait réellement, est repartie totalement rassurée, tous ont semé dans le cœur de ceux qui étaient venus les écouter des graines de bonheur. Personne n’oubliera la générosité de Karin Viard transformant la soirée d’ouverture en une véritable fête lors de la présentation de Jalouse, le dernier film des frères Foenkinos dans lequel elle incarne à la perfection une envieuse pathologique. En milieu de semaine, le facétieux Christian Clavier défendant haut et fort les couleurs du Momo de Sébastien Thiéry, s’est déclaré ravi de son séjour, lui qui n’est pourtant pas facile à contenter, selon les dires d’Eric Miot, le délégué général du festival. Enfin, les présidents des différents jurys s’accordent à dire que rien ne vaut le partage d’une bonne tarte au maroilles pour mesurer toute la saveur de l’accueil arrageois.
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Si le festival sait emporter ses participants dans un océan de bonne humeur, il n’en demeure pas moins attentif aux soubresauts du monde qui l’entoure. A l’heure où plus que jamais les femmes doivent continuer à se battre pour la sauvegarde ou l’obtention de leurs droits, l’Arras Film Festival leur laisse la part belle en nous réservant des portraits de mères fortes (La promesse de l’aube, Ice mother), d’épouses déterminées (Les bienheureux) ou de combattantes prêtes à en découdre avec le sexisme d’hier (Marie Curie) ou d’aujourd’hui (Dédé, Marija ou Zagros), ce dernier raflant le prix du Public et celui de la mise en scène. Par ailleurs, le cynisme de nos sociétés déshumanisées ici ou ailleurs ne manque pas d’inspirer scénaristes et réalisateurs, comme nous le prouvent quelques-uns des films de la compétition européenne (I’m a killer, The miner ou Arrhythmia). Et puisque tout a une fin, c’est lors d’une cérémonie de clôture joyeuse et bon enfant se déroulant dans la grande salle du Casino que furent distribués les différents prix.
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- Jury Atlas - cérémonie clôture
Le Jury Atlas présidé par Christian Carion (réalisateur, France), entouré de Constance Dollé (actrice, France), Alice Isaaz (actrice, France), Christophe Rossignon (producteur, France) et Andrea Sedlackova (réalisatrice-monteuse, République tchèque) a remis :
l’Atlas d’or/Grand prix du jury (dotation de 12 000 euros offerte par la Communauté Urbaine d’Arras à la société prenant en charge la distribution de films en salles en France dans les 12 mois de l’attribution du prix) à The line de Peter Bebjack (Slovaquie)
– l’Atlas d’argent/Prix de la mise en scène (dotation de 5000 euros offerte par la Région Hauts-de-France au réalisateur du film primé) à Zagros de Sahim Omar-Kalifa (Turquie/Belgique)
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- Equipe Zagros
– Mention spéciale du Jury à Aleksandr Yatsenko pour son interprétation dans Arryhthmia de Boris Khlebnikov (Russie)
– Le prix de la critique, en partenariat avec le Syndicat Français de la Critique du Cinéma, dont le jury est présidé par Philippe Rouyer (Positif, Canal+), accompagné de Bruno Cras (Europe 1), Franck Finance-Madureira (FrenchMania), Michaël Ghennam (Les Fiches du cinéma) et Yael Hirsch (Toute la Culture) est décerné à Arrhythmia de Boris Khlebnikov (Russie)
– Le prix du public (dotation de 5000 euros offerte par le Département du Pas-de-Calais à la société prenant en charge la distribution de films en salles en France dans les 12 mois de l’attribution du prix) obtenu grâce au vote des spectateurs présents à chaque séance de la compétition a récompensé Zagros de Sahim Omar Kalifa (Turquie/Belgique)
– Le Prix Regards jeunes – Région Hauts-de-France (dotation de 2000 euros offerte par BNP Paribas au réalisateur du film primé) composé d’un jury de lycéens a été accordé à The line de Peter Bebjak (Slovaquie)
Les dates de la 19e édition de l’Arras Film Festival ne sont pas encore définitivement arrêtées mais devraient se situer entre le 1er et le 11 novembre 2018.
Galerie Photos
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