Le 21 octobre 2008
Mesrine, roi du grand marketing poilu, contre les ados prépubères d’High School Musical. Et parce qu’ils le valent bien, une poignée d’oubliés du gros business. Tout cela dans votre édito de la semaine.
Le grand marketing et les quelques oubliés de la semaine.
Une petite semaine cinéma en nombre de sorties (huit au total, si l’on ignore les reprises), et pourtant deux mastodontes : High School Musical 3 et le premier segment du diptyque consacré à Jacques Mesrine. D’un côté, Disney nous livre clé-en-main une bête de marketing calibrée pour ratisser large sans prendre le moindre risque, après deux triomphes télévisuels qui ont marqué l’histoire de l’audimat mondial, de l’autre une production cossue de Thomas Langmann - qui a bien besoin de refaire bonne figure après le semi-échec d’Astérix aux jeux Olympiques -, signée Jean-François Richet, un auteur coup de poing dévoyé par les Américains le temps d’un remake, qui nous revient dans une forme bestiale !
Les films sont différents, leurs publics aussi, mais l’attention médiatique et tous les efforts de marketing qu’ils ont conjugué les renvoient dos à dos. Gageons qu’ils trouveront chacun leur public, avec une ferveur toute spéciale pour les ados chanteurs de HSM3 qui, vu l’attente exceptionnelle de nos consommateurs du mercredi, devraient battre quelques records demain après-midi, avant que L’instinct de mort ne reprenne la main en soirée.
A côté, si Les chimpanzés dans l’espace, production peu avenante, précédant des mouches spatiales toutes aussi peu charismatiques (Fly me to the moon, sortie le 29 octobre), obtient une combinaison d’écrans particulièrement impressionnante (573, près de 90 de plus que Mesrine), et si Magique fort de ses 298 écrans peut prétendre à un score correct grâce aux fans de Cali et aux plus de 60 ans, notre attention portera sur le cinéma d’art et d’essai, riche d’un joli Conte d’été polonais, d’un expérimental et dérangeant Mange, ceci est mon corps et du Dernier maquis d’Ameur-Zaïmeche (Wesh wesh, et Bled number one. Même si nous n’avons pas encore découvert ce dernier, il mérite bien des égards au vu de sa réception chez nos confrères et surtout du formidable passif du cinéaste dont ici, à la rédaction, nous pensons le plus grand bien.
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