Le 23 avril 2022
Le "gorille", as des services secrets, est emprisonné pour tromper l’ennemi. Très vite, il s’évade. Un film d’espionnage pour s’amuser, qui fait la part belle à ses acteurs, Lino Ventura en tête .
- Réalisateur : Bernard Borderie
- Acteurs : Lino Ventura, Charles Vanel, Pierre Dux, Jean-Roger Caussimon, Henri Crémieux, Jean-Pierre Mocky, Bella Darvi, Robert Manuel, André Valmy, René Lefèvre, Marie Sabouret
- Genre : Espionnage, Noir et blanc, Comédie policière
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pathé Consortium Cinéma
- Durée : 1h40mn
- Date de sortie : 15 août 1958
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Résumé : Le gorille (Lino Ventura), réussit à s’évader de prison. Il retrouve un complice (André Valmy), et l’on comprend que l’homme est en fait un as des services secrets, son incarcération ne visant qu’à tromper des espions à la solde de l’étranger.
Critique : On comprend tout de suite que cette histoire d’espionnage n’a pas vocation à se prendre au sérieux, et n’a de prétention autre que de nous divertir, à la façon d’une certaine littérature policière de l’époque, friande elle aussi d’aventures de barbouzes aussi extraordinaires et plaisantes que totalement invraisemblables. Le long métrage est d’ailleurs issu d’un roman de ce genre signé Antoine Dominique, qui a aussi participé au scénario.
Lino Ventura, dont c’est l’un des premiers rôles principaux, apporte sa stature et sa carrure à ce sympathique espion, toujours bien mis, poli et courtois, mais prêt à jouer du coup de poing à la première occasion.
L’intrigue, compliquée à souhait, permet de retrouver une galerie impressionnante d’acteurs de l’époque, allant de Charles Vanel, en chef plein de ressources, à Robert Manuel, gangster sensible et malade, en passant par Pierre Dux, diplomate véreux. Côté féminin, on retrouve la Polonaise Bella Darvi, aventurière prête à tout, et Marie Sabouret, la femme compréhensive du gorille , disparue prématurément en 1960 à seulement trente-six ans.
Cette distribution prestigieuse masque en grande partie la faiblesse de la mise en scène peu inventive du poussif Bernard Borderie qui allait par la suite s’attaquer à la saga des Angélique.
Lino Ventura, déjà soucieux de son image et de sa carrière, de crainte de s’enfermer dans un personnage, refusa de tourner la première, puis la seconde suite des aventures du gorille, laissant la place à Roger Hanin. Ce sera d’abord La valse du gorille (1959), toujours dû à Bernard Borderie, pour finir Le gorille a mordu l’archevêque (!) (1962) de Maurice Labro.
A noter la présence de Jean-Pierre Mocky dans le rôle d’un nervi particulièrement sadique.
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