Jeux interdits
Le 4 novembre 2010
La barbarie nazie vue à travers les yeux d’un enfant. Adaptation virtuose du livre éponyme de John Boyne.
- Réalisateur : Mark Herman
- Acteurs : Vera Farmiga, Rupert Friend, David Thewlis, Richard Johnson, Sheila Hancock
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain, Britannique
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Durée : 1h34mn
La barbarie nazie vue à travers les yeux d’un enfant. Adaptation virtuose du livre éponyme de John Boyne.
L’argument : Seconde Guerre mondiale. Bruno a tout juste 9 ans lorsque son père, un officier nazi remarqué par le Führer, se voit confier le commandement du camp de concentration [censuré] d’Auschwitz. Le petit garçon n’apprécie guère de devoir quitter la belle et grande maison de Berlin pour se retrouver dans une demeure isolée et triste. De sa chambre, il aperçoit des hommes, des femmes et des enfants tous vêtus de pyjamas rayés. Personne ne lui explique qui ils sont, mais l’innocence aidant, il va se lier d’amitié avec un enfant juif...
Notre avis : Que tous ceux qui s’imaginent que le cinéma avait déjà fait le tour de la question à propos de la Shoah se ravisent au vu de la diversité concernant ce sujet brûlant. A quelques mois d’intervalles en 2008-2009, plusieurs films qui traitent à leur manière des atrocités perpétrées par les nazis déboulent sur les écrans ; Walkyrie de Bryan Singer, Les insurgés de Edward Zwick, The reader de Stephen Daldry et aussi un inédit cinéma en France, Le garçon au pyjama rayé du metteur en scène des Virtuoses.
Celui-ci repose sur une idée apparemment toute simple mais encore fallait-il correctement l’exploiter. Un jeune garçon est dépité de devoir abandonner ses copains et l’immense demeure berlinoise. Avec ses parents et sa grande sœur, il part s’installer loin de tout, à proximité d’un baraquement qui se révèle être le camp d’extermination d’Auschwitz puisque son père y est un des hauts responsables...
Au lieu d’exhiber l’horreur gratuitement, celle-ci est suggérée et amenée progressivement de sorte à renforcer le caractère innommable d’un tel degré de barbarie. Elle est encore plus insoutenable qu’elle s’attaque à l’innocence de l’enfance.
Immanquablement, cette relecture du best-seller de la littérature de jeunesse rappelle à l’esprit La vita è bella de Roberto Benigni. Si beaucoup lui reprocheront une certaine naïveté, il serait hautement recommandé de "ressortir du tiroir" son âme d’enfant. Complètement imprévu, le final (tel "l’arroseur arrosé") est tout bonnement sublime.
La bande-annonce : ICI
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