Cent ans de Goncourt
Le 5 octobre 2003
En pleine guerre, le Goncourt 1916 est attribué à un roman qui fait scandale.


- Auteur : Henri Barbusse
- Editeur : Le livre de poche
- Genre : Roman & fiction, Classique de la littérature
- Prix : GONCOURT

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Goncourt 1916
C’est simplement "pour voir" qu’Henri Barbusse décide de s’engager en 1914. Il a alors quarante ans et, pour ce journaliste ancré à gauche, l’expérience est traumatisante. Le feu, sous-titré "Journal d’une escouade", est publié en 1915 (Flammarion). Ancien élève de Mallarmé et de Bergson, poète, nouvelliste et romancier, Barbusse dénonce l’horreur d’un conflit qui envoie à l’abattoir des milliers de soldats. En pleine guerre, le roman est censuré.
Barbusse s’attache autant à retranscrire le quotidien des tranchées que la douleur et la souffrance des bidasses. Ce récit donne la parole à ceux que personne ne souhaite entendre, les poilus de toutes origines. Le feu relate le quotidien d’une escouade durant une année, obsédée par l’omniprésence de la mort, résignée, condamnée. La vivacité et l’authenticité du récit tiennent avant tout sur les dialogues que Barbusse a essayé de rendre les plus "parlés" possible. Pour lui, le vrai coupable de cette boucherie c’est le capitalisme. L’auteur s’engagera par la suite au parti communiste et mourra, ironie du sort, lors d’un voyage à Moscou en 1935.
Premières lignes |
Le Livre de Poche, 6,40 €