Le 21 août 2022
Situations outrées, acteurs gesticulants. Bref, une noyade comique : Le dindon fait "glouglou".
- Réalisateur : Jalil Lespert
- Acteurs : Dany Boon, Guillaume Gallienne, Laure Calamy, Alice Pol, Ahmed Sylla
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pathé Distribution
- Durée : 1h25mn
- Date télé : 21 août 2022 21:10
- Chaîne : France 2
- Date de sortie : 25 septembre 2019
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Résumé : Monsieur de Pontagnac a eu un coup de foudre pour une jolie jeune femme. Ce qu’il n’avait pas prévu c’est que celle-ci n’est autre que Victoire, la femme d’un de ses amis, Vatelin. Et si le notaire le prend plutôt bien, Victoire, elle n’est pas si simple à manipuler. Surtout, la mésaventure a lancé dans leur société un sujet – et un petit jeu étonnant autour de la fidélité des uns et des autres. Alors quand entrent dans l’arène Rediop, soupirant de Victoire, et Suzy, ancienne flamme de Vatelin, le jeu se corse encore.
Critique : Pourquoi diable la transposition d’une pièce de théâtre sur grand écran se croit-elle souvent obligée de recycler les effets qui sont propres à la scène, n’opèrent de manière plus ou moins efficace que dans cette configuration ? On se souvient qu’Un fil à la patte, l’adaptation cinématographique de Michel Deville, il y a une quinzaine années, ne valait le coup d’œil que pour l’énergie de ses acteurs. Mais justement : quand on en est réduit à parler des artistes et du plaisir qu’ils ont certainement pris à tourner, c’est qu’on détourne poliment la tête pour ne pas évoquer le reste. Or, il faut bien reconnaître ici que cette adaptation de Feydeau est l’occasion d’un nouveau cabotinage d’acteurs, comme on en a hélas trop vu dans le cinéma français, la palme revenant à Dany Boon qui semble parti sur les traces de Christian Clavier, sa courbe du succès évoluant parallèlement à celle de l’auto-parodie. Dans le rôle de Vatelin, le comédien recycle avec outrance son personnage de benêt dont Bienvenue chez les chtis a fixé les éléments matriciels, tandis que Guillaume Gallienne compose un Pontagnac translucide. Ses effets de manche laissent parfaitement indifférent. Jalil Lespert, dont c’est la première comédie - et ça se voit -, choisit de transposer l’action dans l’ambiance polychromée des années 60, croyant dépoussiérer le classique, mais ne va guère plus loin qu’une représentation soporifique d’"Au théâtre ce soir", où des situations vaudevillesques mille fois vues, à partir d’intrigues gigognes (le séducteur qui courtise la femme de son ami, lui-même infidèle), ne provoquent qu’un ennui profond. L’agitation des comédiens est d’ailleurs le symptôme que rien ne va vraiment.
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