Mèches courtes
Le 21 juin 2003
La trilogie en version cinéma.
- Réalisateur : Peter Jackson
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La trilogie en version cinéma.
AVERTISSEMENT : CE COFFRET CONTIENT LES VERSIONS CINÉMA DE LA TRILOGIE DU "SEIGNEUR DES ANNEAUX", LES VERSIONS LES PLUS COURTES. DE FAIT, VOUS NE TROUVEREZ DANS CETTE EDITION PRESTIGE LES SCÈNES INÉDITES RAJOUTÉES DANS LES VERSIONS DVD COLLECTOR.
La communauté de l’Anneau
de Peter Jackson
Le film :
Le dvd :
Edité par Metropolitan
L’argument : Dans La Comté, à Hobbitebourg, se joue le sort de la Terre du Milieu. Frodon, paisible hobbit, se voit remettre par le vieux Bilbon un anneau mystérieux. Gandalf le magicien est persuadé que cet anneau recèle des pouvoirs infinis. Pour lui, il s’agit de l’anneau unique. D’apparence anodine, cette bague est l’objet des convoitises du diabolique Sauron, seigneur de Mordor. D’ailleurs, le trot infernal de ses soldats, les chevaliers noirs, retentit déjà dans le comté. La seule échappatoire pour Frodon, désormais porteur de l’anneau, est de fuir avec ses cousins Pippin et Merry, et son fidèle serviteur Sam. Il doit se rendre en terre ennemie, dans le lointain pays de Mordor, pour détruire l’anneau.
Notre avis : Adapter sur grand écran la trilogie de J.R.R. Tolkien était plus qu’un défi. C’était un pari insensé tant l’univers sorti tout droit de l’imagination de cet écrivain anglais était truffé de détails bien difficiles à reprendre dans leur totalité. Pari osé car les fans n’auraient permis aucune prise de liberté excessive par rapport au texte original. Le choix du Néo-Zélandais Peter Jackson comme chef d’orchestre avait également de quoi surprendre. Bad taste (1987) et Brain dead (1992), films d’horreur mêlant gore et humour, étaient plus proches de la série Z que d’une œuvre cinématographique de qualité.
Mais dès les premières secondes du film, Peter Jackson convainc les plus sceptiques. Car, oui, le réalisateur néo-zélandais a amplement rempli sa mission. Ce premier volet est une merveille de film d’aventures, réussissant parfaitement à combiner la féerie et la magie du roman de Tolkien, tout en ne négligeant pas la noirceur ambiante (représentée par un Christopher Lee plus inquiétant que le Saroumane du livre), les combats guerriers et le souffle épique. Beauté des paysages amplifiée par une photographie offrant une esthétique rare pour le genre, acteurs peu connus du grand public mais parfaits dans leurs rôles respectifs (avec une mention spéciale pour Ian McKellen et Viggo Mortensen, parfait dans la peau d’Aragorn), détails des costumes, rythme soutenu et effets spéciaux en pagaille venant parfaitement servir l’histoire. Tout est réuni pour un spectacle de qualité, sublime, époustouflant. Pari gagné donc, Monsieur Jackson.
Les deux tours
de Peter Jackson
Le film :
Le dvd :
Edité par Metropolitan
L’argument : La communauté a volé en éclats : Frodon, flanqué de son ami Sam, espère atteindre la Porte Noire du Mordor et enfin se débarrasser de l’Anneau maléfique. Mais c’est sans compter sur la présence de Gollum, ancien Hobbit obsédé par le pouvoir de l’Anneau. De leur côté, Aragorn, Legolas et Gimli chassent toujours le Uruk-hai pour libérer leurs amis Merry et Pippin. Une poursuite qui les amènera sur les terres du Rohan. Dans sa tour, Saroumane prépare une armée de dix mille créatures pour décimer à jamais la race des hommes : ce sera la bataille du gouffre du Helm.
Notre avis : On ne va pas s’extasier sur le film. Même si Les deux tours offre un spectacle magnifique, tant au niveau formel que dramaturgique, il faut bien admettre que ce deuxième de volet du Seigneur des anneaux est très en deçà du premier. Durant ces 2h52, on a bien du mal à retrouver le sens épique qui nous avait transportés il y a deux ans avec La communauté. Certes, Peter Jackson accorde plus d’importance aux personnages (encore que Gimli, bouffon de la troupe, ne soit pas à la fête) mais trop au détriment du rythme du film.
On s’ennuie même ferme par moment (la niaiserie des échanges entre Frodon et Sam). Exemple flagrant avec la bataille du Gouffre du Helm. Ce qui devait être un moment de bravoure jamais vu devient frustrant à cause d’un montage croisé qui casse la dynamique de la scène. Du carnage monumental, on passe en effet à une discussion pénible entre les Ents et les Hobbits pour revenir ensuite sur la confrontation, et ainsi de suite. Trois échanges croisés auront suffi à en agacer plus d’un.
Reste la grande réussite du film : Gollum. Cette créature numérique, criante de vérité, a dû rassurer en un sens George Lucas sur ses ambitions dans ce domaine. Les infographistes ont atteint un tel niveau de perfection que l’on oublie dès les premières minutes qu’il s’agit d’une fabrication informatique. D’autant que l’acteur qui a prêté sa gestuelle au monstre réalise une excellente performance.
Les Deux Tours n’est pas un ratage, loin de là. Il constitue simplement une déception par rapport au premier volet qui, il faut le reconnaître, avait placé d’entrée la barre très haut.
Le retour du roi
de Peter Jackson
Le film :
Le dvd :
Edité par Metropolitan
L’argument : Saroumane le traître est hors jeu, privé de ses pouvoirs et prisonnier de sa tour. Mais Sauron détient encore quelques atouts dans son jeu et envoie ses armées attaquer Minas Tirith, la capitale de Gondor. Gandalf et Aragorn exhortent les hommes à se soulever pour une ultime confrontation contre les forces du mal. Pendant ce temps, Frodon et Sam, flanqués d’un Gollum de plus en plus sournois, se rapprochent du Mordor pour se débarrasser une bonne fois pour toute de l’anneau...
Notre avis : La communauté de l’anneau avait émerveillé les plus réticents, Les deux tours avait un peu déçu, Le retour du roi va assurément provoquer des salves d’applaudissements. Au zénith de son talent, Peter Jackson livre un troisième volet d’une rare intensité, où tous les destins des personnages impliqués dans la communauté se croisent dans un final époustouflant. Le sens épique retrouvé, Peter Jackson aligne les morceaux de bravoure et des plans d’une rare beauté pour un spectacle qui rend ses lettres de noblesse au septième art.
On se laisse transporter à la fois par le gigantisme de l’entreprise (la bataille de Minas Tirith enfonce largement celle du gouffre de Helm) et les enjeux dramatiques nettement plus ambitieux (Gollum et ses plans tordus, Frodon et la tentation de l’anneau). De mémoire de cinéphile, rarement un film avait happé à ce point ses spectateurs, faisant oublier sa durée imposante de 3h20. Certains tiqueront sur quelques défauts visuels, mais cela reste anecdotique au regard de la saga. Le seul vrai bémol concerne la fin qui n’en finit pas de s’éterniser (un quart d’heure d’embrassades et d’autocongratulation). Qu’importe, Peter Jackson a mené à bien sa barque, réalisant l’une des plus belles trilogies de l’histoire du cinéma.
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