Gare au gorille !
Le 9 août 2020
La relecture de King Kong par Peter Jackson manque un peu de folie mais point de virtuosité. Jouissif.
- Réalisateur : Peter Jackson
- Acteurs : Naomi Watts, Thomas Kretschmann, Jack Black, Colin Hanks, Jamie Bell, Andy Serkis, Adrien Brody
- Genre : Aventures, Fantastique, Film de monstre
- Nationalité : Américain, Néo-zélandais
- Distributeur : UIP (United International Pictures)
- Editeur vidéo : Universal Pictures Video
- Durée : 3h10mn
- Date télé : 4 avril 2024 21:05
- Chaîne : Gulli
- Date de sortie : 13 décembre 2005
Résumé : New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l’audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures... Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n’a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l’embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d’action. Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse île du Crâne et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l’attend, qui changera à jamais le cours de sa vie...
Critique : La relecture de King Kong par l’immense Peter Jackson avait de quoi susciter l’attente la plus démesurée. En effet, il s’agit sans nul doute d’un des films les plus attendus de l’année, ne serait-ce que par son budget colossal (207 millions de dollars) et son casting nec plus ultra (Naomi Watts, Adrian Brody...). Résultat ? Puissant mais un tantinet décevant. En dépit d’une pléthore de séquences très efficaces, le résultat fonctionne à double tranchant : les puristes du monstre poilu retrouveront, en sus des clins d’œil, des références explicites aux films de monstres et catastrophe des années 50, comme les admirateurs du cinéaste pourront noter un certain manque de folie.
Peter Jackson a très bien compris que King Kong est une impossible histoire d’amour avant d’être un film fantastique. Dans cette perspective, il adopte ce point de vue au risque de sombrer dans la sensiblerie ou le romantisme certifié conforme. N’ayons crainte : l’humour, souvent tordu, désamorce le sentiment de sérieux ou, pis, de prétention. Il suffit pour s’en convaincre de voir cette scène dans le New York des années 30 où le Kong recherche désespérément sa belle blonde. Si la première partie met un certain temps avant de poser les personnages, le contexte et l’enjeu dramatique (pourtant convenu), la suite est une succession de séquences mémorables qui se déroulent toutes sur l’île du Crâne (dont un affrontement insensé entre le Kong et deux T-Rex) jusqu’à l’incroyable fin sur l’Empire State Building.
Les soucis ne sont pas formels mais éminemment narratifs. Par exemple, certains personnages sont plus ou moins bien croqués et confinent aux archétypes. Le cinéaste, fort de son projet ambitieux, a fait un choix délibéré qui consiste à privilégier la relation entre le Kong (techniquement parfait) et l’actrice (Naomi Watts qui hurle fort et bien) au détriment des autres, plus effacés. Très bizarrement, l’opus de Jackson avec lequel on effectue le plus de correspondances est Forgotten silver, son "documenteur" sur un cinéaste néo-zélandais, en raison de la scène - violente - des autochtones et surtout de la réflexion sur la création artistique. Car, en creux, King Kong possède le mérite de soulever une question intéressante : jusqu’où doit-on aller par amour de l’art ?
Jackson sait très bien de quoi il parle ; cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Il n’en reste pas moins trop fasciné par son King Kong pour insuffler l’audace et l’irrévérence adéquates. Ce n’est pas l’achèvement d’un simple dessein mais d’un rêve (plus jeune, il a tourné à l’aide d’une maquette de l’Empire State Building et des dinosaures en plastique, quelques images de la scène finale avec la caméra familiale). On a la légère impression que le réalisateur de Braindead sacrifie par intermittence sa singularité sur l’autel du classicisme. Peut-être, oui. Mais, en l’état, son objet filmique, régulièrement impressionnant et surtout très drôle, contient des fulgurances parodiques et de grands moments de cinéma propres à enchanter toutes les catégories de spectateurs. Événementiel.
Le DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas rater : L’édition simple de ce King Kong est dénuée de tous bonus. Pour connaître les secrets de fabrication, il faut se reporter sur la collector qui propose un journal de bord du tournage complet. Toutefois, une autre édition serait en prévision pour novembre prochain avec de nouveaux suppléments et surtout un autre montage du film. Patience donc...
Image & son : King Kong est toute à fait le genre de spectacle qui va pousser votre home cinéma dans ses retranchements. En salles, le film avait laissé un goût amer, notamment concernant l’intégration de certains effets spéciaux parfaitement pourris ; on pense à la course des dinosaures dans le ravin, le perchiste qui se balade de rochers en rochers, ou encore la première arrivée de l’équipe sur l’île en barque. Ici, ces défauts ne sont plus qu’un mauvais souvenir (encore que sur certains plans...). On imagine facilement Peter Jackson ordonner un ultime coup de palette graphique pour la sortie DVD. Toujours est-il que l’excellente compression joue en la faveur de ces scènes mouvementées, les défauts étant amoindris. La précision est bien au rendez-vous avec un sens du détail qui hisse le gorille géant au panthéon des effets numériques ; on peut facilement compter ses poils. Le son, du Dolby Digital 5.1, remplit aussi son rôle et utilise les canaux à bon escient ; à l’exemple de la scène des insectes géants dont les grattements de pattes sur le sol vont vous glacer l’échine.
– Remake du film (1933) de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack
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nikita 16 décembre 2005
King Kong - Peter Jackson - critique
Sérieusement !
Ce film était le plus attendu de l’année. Et quelle année, avec toutes ces sorties très bien couvertes par mon magazine préféré qui voit et qui lit. Cette année pleine de rythmes visuels, de défouloirs sarcastiquement cinématographiques... bref, cette année s’achève sur un chef d’oeuvre.
Je n’ai failli pas y aller tant les dinos contre le gorille de pacotille me faisait craindre de passer un moment des plus stériles.
Diantre !
Les amis, je vous prend pour témoins. Ce film est admirable. Ce n’est pas un film d’ailleurs, c’est un documentaire sur les différentes manières de faire du cinéma, c’est un bouleversant reportage sur l’état tristement semi végétatif dans lequel toutes ces bondieuseries hollywoodiennes nous maintenaient depuis maintenant trop longtemps. Ô Peter, Ô grand maître de l’image. Tu as frappé fort de ton gourdin énôôôrme ; De ta verve sanglante et habile, tu a semé la putréfaction sur cette Babylone maudite qui nous pond des merdes sans nom à la pelle. Ô roi Jackson, tu requinques le cinéma de par ton savoir faire en effets spéciaux, de par ta mise en scène admirable, de par tes choix audacieux que seul un gras gaillard pouvait nous proposer. Que dis je, tu ne nous proposes pas, tu nous assènes tes coups de baguette magique, de trique féériques, de curseurs olympiens. King Kong, c’est une leçon de cinéma qui aborde tous les thèmes que vous souhaitiez voir aborder, et s’il ne les aborde pas selon vous, c’est que vous vous êtes laissés débordés par les débordements de ces borneurs bornés qui ne jurent que par naturalisme et pseudo réalisme cruellement stanislavkiens. Bref, est ce la reine Guinness ou le roi Peter Jackon ? Je ne sais. Je ce que je sens, c’est que j’ai vu un grand film qui a réussi à dépasser de loin tous les autres.
Euréka ! Le cinéma est re-nait et ce n’est pas Céline qui me contredira ! Merci Peter ! Merci aVoir-aLire de me laisser sabrer ainsi les vilénies colportées salement sêchement par ces mécréants de l’image spéciale, de l’image réelle et virtuelle. Peter, pardonne leur, il ne savent pas ce qu’ils disent !
Voir en ligne : un article semi jouissif de nos amis d’aval
Stéphanie Alves 16 décembre 2005
King Kong - Peter Jackson - critique
Il faut avouer que les images sont superbes, et que Peter Jackson est un génie une caméra à la main. En dehors de ça... le film reste bien creux selon moi.
A voir sur grand écran absolument ! Sur un écran de Tv je pense qu’on perd 80% de l’intérêt du film.
Ilpalazzo 22 décembre 2005
King Kong - Peter Jackson - critique
Moi et les grands singes, ça fait deux...
Je n’ai pas trop accroché à ce King Kong.
Je ne sais pas, les films avec des monstres géants, c’est plus crédible.
Surtout que c’est un remake : c’est plat, c’est convenu, aucune nouveauté.
Le film n’est pas déplaisant et les images sont belles (avec la thunes qui y’a derrière).
Mais y’a rien qui remue les tripes.
Un film pop-corn, on vient pas là pour l’histoire, mais ça distrait.
Yannick Chazareng 5 janvier 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
vous n’avez pas pu passer à côté des immenses affiches annonçant le retour de King Kong. Le film de 1933, qui a électrisé l’industrie cinématographique d’avant-guerre, a propulsé ses réalisateurs, Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, mais surtout sa vedette féminine, Fay Wray, vers les statuts d’idoles, d’icônes mythiques et immortelles. Rappelons qu’à l’époque, ce film était le premier mettant en vedette un personnage non-humain. Le film a connu plusieurs suites et remakes plus ou moins avoués, parmi lesquels Le Fils de Kong (1934) et Mon ami Joe (1998), dont le retentissement a été moindre. Sans parler du remake de 1976, par John Guillermin, qui a de nombreux détracteurs.
Peter Jackson est un réalisateur qui a toujours clamé que c’est la vision du film de 1933 qui a déclenché sa vocation de réalisateur. A l’âge de 8 ans, il a pressé ses parents pour qu’ils lui payent une caméra Super-8. Puis il s’est mis à réaliser ses propres images de King Kong. Après la carrière et la filmographie que l’on sait (je ne vais pas reparler du Seigneur des Anneaux et de Créatures célestes, non ?), PJ réalise son rêve : lancer un remake de son film-culte. Peut-être aurait-il pu le réaliser auparavant, mais les effets spéciaux n’étaient alors pas assez sophistiqués pour illustrer sa vision. En 1996, un script monstrueux (lisible à l’adresse suivante : http://geocities.com/scifiscripts3/scripts/kingkong.txt) était finalisé. Le script a depuis été « pillé » par nombre de productions postérieures, comme La Momie. Mais débouté par les studios, PJ a alors eu l’opportunité de se tourner vers l’œuvre de Tolkien. Avec la suite et le succès que l’on connaît. Fort de cette expérience et surtout l’immense somme d’argent engrangée, il peut se lancer dans son rêve.
Dans ses préparatifs, PJ ne laisse bien sûr rien au hasard, rédigeant lui-même, avec son épouse Fran Walsh et Philippa Boyens. Il propose à Fay Wray, inoubliable interprète du premier film, d’apparaître dans son remake. Mais la frêle femme décède seulement quelques semaines avant le début des prises de vue, à 97 ans. A l’écran, c’est Naomi Watts (The Ring, Mulholland Drive, 21 grammes...) qui succède à Fay Wray et Jessica Lange (heroïne du remake de 1976). Une actrice solide, qui dit avoir été recrutée sur son cri. Le casting est complété avec choix : Jack Black (L’Amour extra-large et L’Age de Glace), Adrien Brody (Le Pianiste, La Ligne Rouge, Le Village, The Jacket...), le désormais célèbre Andy Serkis (Gollum, c’est lui !), Thomas Kretschmann (La Chute, Immortel, U-571, Le Pianiste, Blade 2...),... A noter les présences sympathiques de Kyle Chandler (héros de la mignonne série Demain à la Une), de Jamie Bell (Billy Elliott en personne), et du réalisateur lui-même, en tant que mitrailleur, en compagnie de Frak Darabont (réalisateur de La Ligne verte et Les Evadés) et Rick Baker, célèbre maquilleur du cinéma fantastique. Dans la peau de Kong ? Andy Serkis, qui d’autre ? L’acteur a en effet prêté une nouvelle fois sa morphologie pour la modélisation du grand singe...
Rappelons l’histoire, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore... Un groupe de cinéastes et de marins débarque sur Skull Island, une île perdue de l’Atlantique, pour y réaliser la fin d’un film un peu clandestin, par Carl Denham (Jack Black, habité par son rôle, et sans doute contaminé par PJ). Mais ils sont capturés par une tribu d’indigènes, qui offre l’actrice Ann Darrow (Naomi Watts, lumineuse) à une créature gigantesque qui habite la jungle voisine. Cette créature s’avère être un gorille de huit mètres de haut, qui prend la jeune femme en affection. Le groupe décide d’aller la sauver, sous l’impulsion de Jack Driscoll (Adrien Brody), scénariste de Denham et depuis peu petit ami de la belle. Ce sont ensuite des courses-poursuites dans la jungle, entre les marins, l’actrice affolée, des dinosaures qui peuplent les profondeurs de l’île, et Kong. L’histoire s’arrête de temps en temps pour respirer, dans des scènes intimistes (si, si) entre la Belle et la Bête. Puis Kong sera capturé par ruse par Denham, qui l’emmènera pour l’exposer comme une bête curieuse dans la Grosse Pomme. Kong se libèrera, puis grimpera au sommet de l’Empire State Building, où il mourra, mitraillé par des avions de combat, non sans avoir revu Ann une dernière fois.
Jackson a une nouvelle fois tourné en Nouvelle-Zélande, insufflant une nouvelle bourrasque à l’économie locale. Mais cette fois, très peu de scènes seront tournées en extérieur, la jungle de Skull Island et le New York des années 1930 étant assez peu présents dans la nature et les agglomérations kiwi. Dans la foulée du Seigneur des Anneaux, c’est une nouvelle fois la société Weta qui s’est chargée de la partie technique du boulot, depuis deux ans. Le résultat ? Bluffant ! Le Kong est une montagne de réalisme, un chef-d’œuvre d’animalité quadrumane, et une prouesse technique hallucinante. Les dinosaures ne sont pas en reste, même s’ils sont encore plus effrayants que dans Jurassic Park. L’équipe artistique est la même que pour la production précédente de Jackson. Jamie Selkirk au montage, Andrew Lesnie en chef opérateur, Richard Taylor (qui a aussi chapeauté le Narnia qui est sorti) aux effets spéciaux, Grant Major aux décors, et Alan Lee à la conception du design. Une équipe qui a largement fait ses preuves, et qui livre là aussi une partition sans fausse note. Partition illustrée musicalement par James Newton Howard, qui a fait du bon travail sur Batman Begins, tous les films de Shyamalan, et plein d’autres trucs vachement bien. Il faut noter qu’il est arrivé presque en catastrophe sur le film, en remplacement d’Howard Shore, « débarqué » à 15 jours du bouclage... Sa musique s’en ressent, malheureusement. Cependant, avec une enveloppe confortable de 207 millions de dollars, Jackson le tient, son blockbuster.
Les polémiques. Il y en a beaucoup autour de ce film. Pourquoi avoir fait une publicité aussi monstrueuse ? L’aura du réalisateur et le mythe de l’histoire devraient suffire à assurer les vieux jours de la Nouvelle-Zélande toute entière. Mais sans doute les producteurs et le studio (Universal et WingNut) ont-ils craint l’effet de flop -relatif- qui a accueilli le remake de 1976. Mais la sortie simultanée d’un jeu vidéo et d’un DVD racontant le tournage étaient-ils nécessaires ? Le marketing gouverne tout au cinéma... Autre polémique. La durée du film. La copie de 1933 dure 1h40. Celle de 1976, 2h14. Jackson, quant à lui, plafonne à 3 heures toutes rondes. La raison, elle est donnée par le réalisateur : « nous avons donné plus d’ampleur à certaines scènes, pour amplifier leur intensité dramatique ». On notera par exemple une longue scène de poursuite avec des tyrannosaures, qui dure, selon les sources (je vous avoue avoir regardé l’écran, et pas ma montre), de 45 à 50 minutes. Et le film de 1933 n’explique rien de la présence de cette équipe de tournage et des marins sur Skull Island, alors que Jackson a rajouté un scène d’introduction pour montrer le contexte social de l’époque, et surtout la situation d’Ann Darrow et Carl Denham. De même, les personnages secondaires, trop vite sacrifiés dans les versions précédentes, sont un peu développés, ce qui permet aux acteurs de faire un vrai boulot, visible à l’écran. De plus, les scénaristes ont inclus dans cette nouvelle version une scène coupée par les réalisateurs de l’original, la jugeant surnuméraire pour s’insérer dans la dynamique du film. Seules restent des photos de production pour témoigner de leur impact visuel. Jackson s’en inspirera pour réaliser cette scène, montrant nos aventuriers en fâcheuse posture dans un ravin infesté d’araignées, de cafards et de crabes géants... Une scène qui fait bien sûr énormément penser à l’épisode d’Arachne, dans Le Seigneur des Anneaux. A noter que Jackson recyclera d’ailleurs plusieurs trouvailles visuelles de sa trilogie épique dans son opus à tiques. Une partie du public réagit très mal à la présence des dinosaures dans le film... Mais il faut savoir que cela existait dans la version d’origine, et que Jackson, bien sûr, a tiré la scène au maximum... Bon, si vous n’aimez pas les dinosaures et les grands singes, n’allez pas voir ce film, hein... Bon, trois heures de métrages pour la version cinéma... Je n’ose imaginer à quoi ressemblera la version longue qui sortira en DVD l’an prochain...
Venons-en à la grosse polémique. Celle qui fâche une partie du public et des critiques. Ann Darrow se fait enlever par une bête sauvage de huit mètres de haut. Il l’emporte dans une jungle inconnue, au sommet d’une montagne... Contrairement à Fay Wray (considérée comme la première « scream queen »), Naomi Watts ne crie que très peu. Pire, elle sympathise très vite avec Kong. Bon, d’accord, ça c’était dans le film d’origine. Mais... c’est tout. Ils font copain-copain, elle fait des cabrioles pour le faire rigoler. Limite s’ils ne font pas un concours de pets. Où est la dimension érotique, bordel ? Souvenez-vous de l’effeuillage discret d’Ann par l’index de Kong... C’est où ça ? Ah oui, et puis, loin de l’aspect dramatique de l’ensemble de l’histoire, Jackson glisse régulièrement des scène empreintes d’un humour bon enfant, pas toujours discernables de prime abord. Mais ça, c’est plutôt bien vu, même si le final fout toujours autant les boules... Mais on est un peu déçu tout de même par la frilosité de PJ. Il filme son histoire d’une façon quelque peu classique, froide, à la façon de son faux documentaire Forgotten Silver. Alors qu’on aurait aimé voir des fulgurances baroques, des envolées lyriques, c’est un peu plat la plupart du temps. Un peu de gore avec les indigènes de Skull Island, et c’est tout...
Les clins d’œil. Jackson ne pouvait pas ne pas en faire. King Kong est pour lui un symbole, un aboutissement. De fait, on sent bien dans le personnage de Carl Denham un mélange entre celui de 1933, un Orson Welles passionné et un alter ego de lui-même. Le réalisateur apparaît d’ailleurs en chair et en os dans le costume d’un mitrailleur, participant à la mise à mort du grand singe à la fin du film. Symbolique ? Certainement ! Peter Jackson espère avoir réalisé là la vision ultime de cette œuvre symbolique, de ce fossé d’incommunicabilité entre deux êtres qui s’aiment pourtant. la tentative stupide d’amadouer l’enfant indigène avec... une barre de chocolat Nestlé nous invite à une connivence réjouissante. De même la mise en abyme avec le tournage sur le bateau qui s’avère être un échos du premier King Kong ou le jeune mousse Jimmy lisant Au cœur des Ténèbres de Joseph Conrad, livre dont s’est inspiré Coppola pour Apocalypse Now et renvoie au thème de la quête létale et sans but véritable (à l’inverse du Seigneur des Anneaux) permet de nouer avec le spectateur une connivence intellectuelle. Le film est parsemé de clins d’œil aux films de monstres des années 1950 (logique, me direz-vous, puisque le premier King Kong a indirectement inspiré ces films, et que Willis O’Brien, concepteur du grand singe initial, a initié cette vague de films de monstres). Au début du film, les protagonistes se permettent même de faire un énorme clin d’œil au film de 1933. A ne pas laisser passer, c’est plutôt sympa.
Au final ? Un film qui fera quand même date, de par la taille de ses moyens, de son interprète principal. Il y a eu beaucoup d’argent d’investi dans ce film, et ça se voit à l’écran. Esthétiquement, techniquement, le film est réussi. Par contre, et c’est le reproche que l’on fera peut-être toujours à Peter Jackson au sujet de ses adaptations ou remakes, c’est l’orientation narrative qu’il prend. Il décide de supprimer certaines scènes (pas ici, heureusement), en réinterprète d’autres... Sur le plan artistique, rien à dire, tout est bon. Naomi Watts éclabousse toujours l’écran (bleu) de sa classe, et les acteurs sont tous bons. Mais ce King Kong des années 2000 est et restera dans l’histoire du cinéma comme un pop-corn movie de très bonne facture, pas un chef-d’œuvre impérissable.
ammara 13 janvier 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
J’ai été très déçu par le film.
Je m’attendais franchement à mieux et à la place, l’horreur, je n’avais qu’une hâte voir King Kong mourir pour pouvoir enfin quitter la salle.
Le film était beaucoup trop long et que faisait là tous ces dinosaures et autres bestioles, j’étais venue voir King Kong pas Jurrassic Park.
Vraiment je ne le recommande à personne, c’est un vrai désastre du cinéma américain.
GOEPFERT 14 janvier 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
BON FILM, TOUJOURS AUSSI EMOUVANT MAIS QUI TIRE UN PEU EN LONGUEUR
sebou 15 janvier 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
King kong est un film respectueux de la trame originelle. Les effets spéciaux y sont très réussis et particulièrement impressionnants. Naomi Watts y tient le premier rôle de façon formidable. Cependant, on peut trouver au film quelques longueurs (3h quand même) : le début est un peu long (il faut attendre une heure avant de voir apparaitre le célèbre gorille), la fin aussi (interminable sur l’Empire State building). A ces réserves près, on passe un bon moment.
Jeds 17 janvier 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
Le film tant désiré de Peter Jackson. Le film qui lui a donné envie de faire du cinéma !!!! Remake du King Kong de 1933 !!
Côté réalisation :
On sent que Peter Jackson a eu tout le temps de s’entrainner avec Le Seigneur des Anneaux. Sa capacité à filmer de grands décors extérieurs est vraiment encore une fois exploité de la manière d’un chef. Les ralentis sont utilisés aux bons moments. Et les scènes tournées en studios ne font pas du tout tache. On ressent même à l’image cette petite ambiance des films des années 30/50. Un vrai régal.
Côté scénario :
Le scénario n’est pas particulièrement original puisqu’il s’agit d’un remake. L’effet Titanic est un peu d’actualité : tout le monde sait comment ça va finir. Ce qui devient interessant, c’est de voir les quelques différences par rapport au remake. L’histoire avance lentement mais sûrement, mais au final, rien ne semble en trop dans cette histoire. On éprouve même quelques manques peut être (mais je chipote).
Côté personnages/acteurs :
Les acteurs sont tous très bons. Il n’y a pas de fausse note à déclarer. L’actrice principale (Naomi Watts)tient son rôle à la perfection (j’ai été convaincu à 100%). Les autres acteurs ne sont pas en reste et Jack Black est excellent également ! Et King Kong à tellement l’air humain (surtout son regard) que je le concidère comme un vrai acteur na !
Mon impression en sortant de la salle :
Je n’ai pas vu les 3h00 passer. J’ai été scotché par les décors exceptionnels et les effets numériques. D’habiture, je déteste les images de synthèses. Je vais finir par penser qu’on arrive enfin à maîtriser l’art de la synthèse (mais ne parlons pas trop vite). J’ai beaucoup aimé les acteurs, mais j’ai regretté qu’on ne s’attarde pas plus sur certains personnages secondaires qu’on oublie bien vite....
Au final, allez le voir, c’est un remake exceptionnel !
Voir en ligne : http://www.recdir.com/pets/dogs/breeds/nonsporting-utility_group/
antawn 24 janvier 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
Le film tire un peu dans tous les sens : amorce de romance au début (il lorgne alors sur Titanic), aventure au milieu (avec Dinosaures, à la Jurassic Park), et - ouf ! - un peu de King Kong sur la fin (Peter Jackson n’a pas commis le sacrilège d’oublier de revisiter la fameuse scène de l’Empire State Building).
A milieu de ce grand tout, pas grand-chose à signaler : à trop vouloir embrasser de genres, le film tourne à vide.
Certes, les effets spéciaux sont impressionnants, mais le King Kong de Peter Jackson donne l’impression d’un immense patchwork mal fini. Une scène est assez symbolique : celle où King Kong et Naomi Watts s’amusent à faire des glissades sur un lac gelé ; le passage, censé être poétique, fait en fait figure de coup d’épée dans l’eau. Et que dire des scènes de combat où King Kong fait des prises de judo ?
En bref, le film est long et assez moyen.
clem21 25 janvier 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
3 heures de film qui passent comme un quart d’heure (à la fin, on en redemande !), des effets spéciaux à couper le souffle, une Naomi Watts au meilleur de sa forme (et de sa voix, tellement elle crie !), Peter Jackson a réussi le pari d’adapter le King Kong de l’année 1933 et il surpasse ô combien le remake de 1976.
Le film fait alternativement rêver, peur, rire, frissonner, pleurer (un peu), en un mot comme en cent : vibrer.
Peter Jackson a su sortir par le haut de la trilogie des « Seigneurs des Anneaux ».
predator37 22 novembre 2006
King Kong - Peter Jackson - critique
KING KONG...le nouveau peter Jackson !! Après la consécration de la trilogie du sublime "Seigneurs des Anneaux", Peter Jackson concrétise un rêve d’enfant en le transformant encore en une réussite. Il prend le temps de développer les lieux, l’époque, les personnages et l’ambiance en se focalisant ainsi durant une bonne heure sur ce monde perdu qu’est Skull Island. Cette île dévisagée dans les moindres recoins, nous entraîne au milieu de la forêt ou survit depuis bien longtemps le roi Kong, personnage central de l’histoire. Dire que la réussite visuelle de ce primate de 10 mètres est à tomber à la renverse serait un doux euphémisme tant le résultat dépasse tout ce que l’on a pu voir jusqu’à présent :KING KONG nous laisse bouche-bée !!! Par ailleurs, la relation entre Kong et Naomi Watts prend une ampleur sur le film pour nous amener à la fin tragique du Roi...KONG ! On retrouve une certaine idée de la perfection poétique, mise en évidence par une beauté visuelle et formelle (scène mythique au sommet de l’Empire State Building). Peter Jackson remporte haut la main son pari : se réapproprier l’un des monuments de ce noble art qu’est le cinéma et créer son propre King Kong, une nouvelle huitième merveille du monde.
alinea 7 mars 2007
King Kong - Peter Jackson - critique
3 heures pour un voyage fantastique où l’on éprouve tour à tour peurs, envie de pleurer (même si l’on connaît tous la fin) et sourires. La mise en scène et les effets spéciaux (à la Jurassic Park) sont fabuleux, les acteurs (même les seconds rôles !) tous excellents. Bref, on en prend plein les mirettes ! J’ai trouvé la grosse bébête tendre, émouvante et criante de vérité. Le rythme ne vous laissera pas le loisir de somnoller malgré la longueur du film et le réalisme de l’image est bluffant. Alors, peu importe si l’on doit tout ceci à des ordinateurs, on les oublie pour plonger dans l’histoire trépidante et des explosions d’émotions. Un spectacle romantique (sorte de remake de la Belle et la Bête) pour petits et grands. Je n’avais pas aimé le 1er King Kong, j’ai adoré celui-ci !
bbjj83 2 avril 2007
King Kong - Peter Jackson - critique
J’ai attendu ce film avec impatience et une fois sortie de la salle c’était la déception !!
Je m’attendais peut être à quelque chose de vraiment mieux, de moins spectaculaire peut être.
Je n’ai pas accroché même si je sais que beaucoup de fans du gorille ont adoré cette version...
A voir pour se faire une opinion et pour le casting mais il ne faut pas non plus s’attendre à un chef d’oeuvre ...