Le 4 avril 2007
Dur dur d’être cinéphile par les temps qui courent. Le trop-plein de choix pourrait tuer notre envie et plaisir de goûter aux joies du 7e art, mais au vu de la brochette offerte, on ne peut qu’ouvrir la bouche et se régaler.
Dur dur d’être cinéphile par les temps qui courent. Le trop-plein de choix pourrait tuer notre envie et plaisir de goûter aux joies du 7e art, mais au vu de la brochette offerte, on ne peut qu’ouvrir la bouche et se régaler.
Quel éventail de sorties cette semaine ! On ne sait plus où donner de la tête. Une compile de courts présentées par Europacorp, un docu politique sur nos amis du 20 heures Ségo et Sarko, un Ghibli conçu par le fils Myiazaki, un Lubitsch inédit, un teen movie parodique (et pathétique), le retour à l’obésité d’Eddie Murphy, une production d’épouvante américaine réalisée par les frères Pang, de l’indie américain d’exception (Day night day night), une production gay juvénile philippine, un nouveau long à Oscars sans les Oscars sur Truman Capote, de l’animation française mythologique, un documentaire africain, Clavier qui s’acharne sur la vénalité de sa Nathalie Baye d’épouse au nom de sa libido, Bonnaire qui rayonne dans la comédie au milieu de garnements insupportables mais drôles...
Les distributeurs s’acharnent sur les spectateurs en les tentant par tous les diables alors que le printemps brille de ses premiers rayons de soleil. Un vrai dilemme pour les cinéphiles qui devront faire des choix cornéliens avant de se décider à ne voir finalement que deux films tout au plus cette semaine, faute de temps ou de budget. Pis, vacances obligent, si ces spectateurs sont aussi parents, leur unique destination pourrait être la première salle du coin projetant un film pour gamins. Le plaisir des enfants devenant une priorité personnelle pour les parents afin d’éviter toute rébellion domestique (cf. le drôlissime Demandez la permission aux parents), les risques de déconvenues sont minimes tant les productions enfantines s’avèrent être de facture honnête.
Aussi, pour les indécis de la pellicule, voici notre sélection de la semaine, cinq excellentes raisons effectivement de délaisser les jardins publics pour la chaleur artificielle du grand écran.
Cinq bonnes raisons d’aller au cinéma :
Raison numéro un : L’éventail de Lady Windermere ! Un Lubitsch muet de 1923 d’une grande rareté qui, en adaptant Oscar Wilde, fait mouche. A découvrir impérativement.
Raison numéro deux : Day night day night ! L’aliénation mentale d’une jeune femme sans identité devenue terroriste kamikaze à Times Square. Un suspense psychologique d’une grande efficacité qui humanise la machine à tuer en l’accompagnant dans ses derniers retranchements. Saisissant.
Raison numéro trois : Scandaleusement vôtre Le doublon tardif du Truman Capote sorti en mars 2006. Même sujet, mais traité ici de manière moins scolaire et plus audacieuse avec des comédiens savoureux.
Raison numéro quatre : Dans les cordes ! Une chronique sociale chaleureuse qui évite le mélo. Un pendant français de Million dollar baby que personne n’attendait mais qui vaut néanmoins un petit détour.
Raison numéro cinq : Le prix à payer ! Misogyne et insolent, le dernier long de la réalisatrice des Sœurs fâchées n’y va pas par quatre chemins pour traîner la femme dans la boue de la cupidité. Méchant sans excès, mais mordant comme il le faut.
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