Le 26 août 2009
Cette semaine, pas moins de deux grosses productions se dévoilent en 3D. Un casse-tête pour les exploitants et une première historique en France.
Cette semaine, pas moins de deux grosses productions dévoilent leurs effets en 3D. Un casse-tête pour les exploitants et une première historique dans la distribution française.
L’année 2009 est celle de la 3D. Pas besoin d’être cinéphile pour remarquer la publicité monstre autour du procédé dont tout le monde parle sans forcément pouvoir profiter des progrès technologiques, faute d’écrans suffisants pour diffuser ces films. Les productions opportunistes, prêtes à dévoiler leurs charmes hors de la toile, et tout en profondeur de champ s’il vous plaît, se sont multipliées. Blockbusters (L’âge de glace 3, Là-haut, Volt) ou films de genre (Meurtres à la Saint Valentin), ils ont fait le pari de l’innovation. De nombreux exploitants aussi (Gaumont, Kinepolis, Mega CGR, MK2, sans oublier les indépendants).
Si UGC traîne encore la patte (mais pour combien de temps ?) et rend l’accès au relief difficile sur la capitale où leur circuit est leader, l’avenir proche semble toutefois florissant. Entre la foule de sorties à venir (en vrac, Mission G, Le drôle de Noël de Scrooge, le nouveau Tim Burton, Piranhas 3D, Shrek 4, Sexy dance 3D...) et l’événement probablement historique que sera en décembre le nouveau James Cameron (Avatar), un drôle de combat se glisse cette semaine dans les salles hexagonales, en l’occurrence la sortie simultanée de deux productions 3D le même mercredi !
Pour cette pré-rentrée, la franchise bien rodée, mais un peu rouillée, des Destination finale viendra donner dans l’émotion forte en relief à grands renforts d’effets surprenants, tandis que les réalisateurs Jean-Jacques et François Mantello, accompagnés de la narratrice de charme Marion Cotillard, nous feront vivre l’expérience sous-marine hors du commun d’une tortue de mer dans Voyage sous la mer. Ces deux grosses productions et leurs distributeurs respectifs (Wild Bunch pour le documentaire, Metropolitan pour le film d’épouvante) ont dû s’imposer auprès des exploitants, puisque les écrans équipés sont très limités. Quel cinéma pourra programmer quoi ? C’est un casse-tête d’autant plus grand que le Pixar continue de faire des étincelles en 3D.
Souhaitons tout de même que cette guerre des reliefs n’éclipsera pas le reste des sorties cinémas, de grande qualité pour le coup. Ainsi, Une jeunesse israélienne et Ordinary people assurent au niveau de l’art et essai ! Mais dans tous les cas, l’on peut aisément deviner que le grand gagnant du lot sera l’incroyable Un prophète de Jacques Audiard, que d’aucun depuis Cannes, ne cesse de décrire comme le choc de l’année. Ce qu’il est assurément ! Un chef d’œuvre qui ne manque pas de relief, même s’il n’est pas en 3D et qui, donc, a tous les vrais atouts pour prendre la tête du box-office, en l’occurrence la qualité avant même la gratuité des effets. A méditer.
Notes : Voyage sous les mers sera exclusivement proposé en relief.
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