Le 3 février 2025
Un marshall, proche de la retraite, se promet d’arrêter le quatrième et dernier responsable d’un hold-up sanglant. Western, pas désagréable, mais un peu poussif d’un cinéaste en fin de carrière.


- Réalisateur : Michael Curtiz
- Acteurs : Robert Taylor, Gene Evans, Jack Lord, Tina Louise, Lorne Greene, Fess Parker , Shirley Harmer , Mickey Shaughnessy
- Genre : Western, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h27mn
- Titre original : The Hangman
- Date de sortie : 24 janvier 1960

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Résumé : Le marshall Mackenzie Bovard (Robert Taylor) vient d’arrêter le troisième des quatre hors-la-loi responsables de l’attaque mortelle d’une diligence de la Wells Fargo. Il a bien l’intention d’arrêter le dernier avant de prendre sa retraite.
Critique : Bovard, inflexible et sans affect, surnommé "le bourreau du Nevada", se rend dans un fort de la cavalerie où le quatrième homme, un certain Butterfield, y a exercé. Il rencontre Selia (Tina Louise), une veuve de militaire qui a connu le suspect, et apprend le nom de la ville où celui-ci se serait réfugié sous une fausse identité. Il va s’y rendre en proposant à Selia de le rejoindre contre la coquette somme de cinq cents dollars.
Michael Curtiz, réalisateur hollywoodien mythique d’origine hongroise, ayant commencé sa carrière en 1912 dans son pays, a eu une prolifique carrière avec plus ou moins de réussite ; son film le plus célèbre reste le fameux Casablanca interprété par Humphrey Bogart et Ingrid Bergman.
Habitué des westerns, il réalise en fin de carrière ce film où il donne la vedette à un Robert Taylor lui aussi vieillissant. Il en ressort un étrange film (coécrit par le scénariste réputé Dudley Nichols), fait de va-et-vient incessants dans la petite ville où le héros doit retrouver le quatrième homme. Bovard finit par douter, non pas de l’identité du suspect, mais du fait que ce dernier soit apprécié de tous, et ne correspond pas du tout au profil d’un bandit.
- Copyright Paramount Pictures
Robert Taylor, monolithique, semble presque étranger à l’humour qui souvent s’invite dans le récit : une vieille dame logée dans le même hôtel, qui s’ingénie à le séduire, un shérif décontracté qui n’est pas aussi convaincu que lui de l’attestation du suspect. La charme de la belle Selia ne semble pas non plus l’atteindre particulièrement.
Un western d’un ton inhabituel, pas franchement désagréable, plutôt bien joué, mais qui manque un peu de dynamisme, et se trouve de plus flanqué d’un happy end aussi expéditif qu’inattendu.