Le 17 juin 2023
Lancelot du Lac et ses compagnons sont de retour à la cour du roi Arthur sans avoir trouver le Saint Graal. Adaptation sèche de la chanson de geste par Robert Bresson, dénuée de tout spectaculaire et de représentation divine.
- Réalisateur : Robert Bresson
- Acteurs : Luc Simon , Laura Duke Condominas , Humbert Balsan , Vladimir Antolek-Oresek , Patrick Bernard
- Genre : Drame historique
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1h25mn
- Date de sortie : 26 septembre 1974
- Festival : Festival de Cannes 1974
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Résumé : Les chevaliers de la Table Ronde rentrent à la cour du roi Arthur (Vladimir Antolek-Oresek) sans avoir trouver le Saint Graal. Lancelot (Luc Simon) retrouve Guenièvre (Laura Duke Condominas), la femme du roi, dont il est toujours épris.
Critique : La lecture de la légende des chevaliers de la Table Ronde proposée par Robert Bresson ne risquait pas de verser dans le spectaculaire servi par Hollywood dans ce genre qu’il a beaucoup utilisé dans les années 1950.
Ici, la vie des protagonistes n’est qu’échec, horreurs des batailles, et l’amour n’y est guère courtois. On est loin de la chanson de geste.
- Copyright MARA Films/Laser Productions/ORTF/Gerico Sound
Dès les premières images, des chevaliers en armure, que l’on ne distingue pas clairement, s’affrontent dans des joutes sanglantes et cruelles où la mort est la seule issue. Ces duels se déroulent dans une forêt qui ressemble à un labyrinthe végétal. Une fois rentrés au château, les chevaliers rescapés tournent en rond, sont reçus par le roi, totalement désabusé. Tous déambulent dans leurs armures aussi encombrantes et bruyantes que désormais inutiles, comme la fameuse salle de la Table Ronde qui reste désespérément vide. Lancelot, dépité, se méfie de l’amour de Guenièvre et se sent épié par Mordred (Patrick Bernard), âme damnée du roi qui s’est bien gardé de participer à la quête, ce dont il s’enorgueillit aujourd’hui. Lancelot, se sentant exclu, va se rendre à un tournoi avec un pavois neutre blanc et battre tous les autres concurrents.
Loin de la représentation des poèmes et des enluminures, le cinéaste donne une version aux antipodes du romanesque et de la référence au divin, comme s’il proposait une relecture de la reconstitution historique débarrassée de toute sa prétendue magie.
Avec son style unique, et des acteurs non professionnels considérés comme des modèles, ce film (son second en costumes après Procès de Jeanne d’Arc, 1962), étonnamment produit par Jean Yanne, reçut le Grand Prix de la Semaine Internationale de la Critique au festival de Cannes 1974.
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