La taverne de New-Orleans - William Marshall - critique

Critique : Un soir où toute la famille est sortie, Lea, toujours flanquée de sa tante Jezebel (Agnes Moorehead), va inviter ses amis, des laissés-pour-compte de la ville, à festoyer. Parmi eux, Philippe (Roger Blin) qui se montre très insistant auprès de la jeune femme. George, qui va rentrer plus tôt que prévu, va créer le drame.
Dans le même temps, le capitaine Fabian (Errol Flynn) revient au pays pour se venger de la mort de son père imputé à Henri Brissac (Victor Francen), le père de George.

Curieuse entreprise que ce film d’aventures américain tourné en France, coécrit par Errol Flynn lui-même. William Marshall, le producteur, en assura également la réalisation, écartant Robert Florey, initialement pressenti. Marshall qui à l’époque était aussi le mari de Micheline Presle !
Le scénario alambiqué de Flynn déroule une histoire certes bourrée de rebondissements, mais pour la plupart invraisemblables, voire inexpliqués, dans une ville de carton-pâte.
D’autre part, le célèbre acteur, bien qu’âgé de seulement quarante-deux ans, semble bien fatigué pour interpréter un dynamique marin. Et son histoire d’amour avec le personnage interprété par Micheline Presle frise vraiment le ridicule.
Le film permet tout de même de retrouver une distribution inhabituelle qui mélange Américains et Français et fait ce qu’elle peut : Vincent Price et Agnes Moorehead d’un côté . Victor Francen, Héléna Manson, Roger Blin... et Micheline Presle de l’autre.