Guide dans le Kaokoland
Le 23 avril 2008
Les retrouvailles contrariées d’un père et de sa fille dans le désert namibien.
- Réalisateur : Eric Valli
- Acteurs : Eriq Ebouaney, Julian Sands, Camille Summers
- Genre : Aventures
- Nationalité : Français
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– Durée : 1h32mn
– Le site du film
Les retrouvailles contrariées d’un père et de sa fille dans le désert namibien.
L’argument : A la suite de la mort de sa mère, Grace, quatorze ans, rejoint en Namibie son père Gary. Un géologue anglais tombé fou amoureux du pays himba (nord-ouest de la Namibie). Mais sitôt retrouvé, sitôt perdu. Car Gary est porté disparu, avec son hélicoptère, dans le désert. Grace fait alors appel au seul être qu’elle estime capable de l’aider à retrouver son père, Kadjiro, un Himba qui a été très proche de sa famille.
Notre avis : Fidèle à lui même, Eric Valli, inconditionnel amoureux des images, a fait du désert namibien le personnage principal de sa première œuvre de fiction. La piste est une véritable invitation à découvrir l’un des nombreux visages - ici le Kaokoland - de ce magnifique continent qu’est l’Afrique. Un désert namibien à perte de vue, révélant d’anciennes villes englouties datant de l’époque coloniale allemande, sert de cadre aux retrouvailles d’un enfant quelque peu sacrifié sur l’autel de la passion de son père - à l’instar de nombreux Européens - pour le continent noir. Une histoire qui s’inspire des propres relations du réalisateur d’Himalaya, l’enfance d’un chef avec sa fille, Camille Summers - Grace dans le film - qui, pour sa première apparition au cinéma, est très convaincante.
Sous la caméra d’Eric Valli, la Namibie est la métonymie d’une Afrique des "rêves gâchés" qui cherche le juste équilibre entre guerre et paix, richesse et pauvreté, tradition et modernité. Comme en témoigne le personnage de Kadjiro, interprété par un Eriq Ebouaney magnifique dans son costume, mais moyen dans son jeu : il nous a habitués à mieux (sentiment légitime de n’importe quel fan très exigeant) ! Le Himba noie son "himbatitude" perdue dans l’alcool : "J’ai bu mes vaches", dit-il. Des animaux qui représentent la richesse suprême de ce peuple de pasteurs semi-nomades. Contraints à vivre en autarcie, ils ont eu la chance de préserver leurs traditions. Et Kadjiro n’est pas le seul des personnages de cette fiction, au demeurant très attachants, à avoir perdu ses illusions (dans ce monde de brutes, oserait-on ajouter). Notamment Grace, dont le courage n’a d’égal que la faiblesse des adultes. Un somptueux décor, une histoire et des personnages intéressants n’arrivent pourtant à faire de La piste qu’un film qui se laisse regarder. Sans plus. Dommage que la mayonnaise n’ait pas pris.
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