Le 11 octobre 2022
Pour les fans de scénarios catastrophes, pas d’hésitation, le livre de Geoffrey Le Guilcher est fait pour eux ! Avec ce premier roman, le lecteur doit se préparer à survivre aux attentats perpétrés dans une usine nucléaire. De longues heures de lecture angoissante en perspective !
- Auteur : Geoffrey Le Guilcher
- Collection : Folio
- Editeur : Gallimard
- Genre : Roman & fiction
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 6 octobre 2022
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
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Résumé : Jack Banks appartient à un cercle « fantôme » de la police britannique qui n’est pas censé exister : la National Public Order Intelligence Unit. Sa mission consiste à infiltrer des groupuscules d’activistes pour rapporter ce qui s’y passe sans se faire prendre. Aujourd’hui, il doit faire arrêter deux anglais en cavale en France, soupçonnés d’actes de sabotage sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Il part alors à leur recherche en sillonnant les routes bretonnes pour s’immiscer dans un groupe d’anarchistes et d’écologistes radicaux, vivant dans le village de Saint Gildas, au lieu-dit La Pierre Jaune. Mais, le 2 février 2024, quelques jours après son installation réussie au sein de cette communauté, un évènement dramatique survient : deux avions s’écrasent sur l’usine nucléaire de La Hague. C’est le chaos en France et en Angleterre, l’état d’urgence mondiale est déclaré. S’en suivent alors de longues semaines de repli et de survie pour ces jauniens survivants.
Critique : Au regard du contexte international actuel et des menaces proférées presque chaque jour par la Russie à l’endroit du monde, la fiction proposée par Geoffrey Le Guilcher peut assurément nous faire frissonner à plus d’un titre. Même si nos gouvernements se veulent rassurants, le sentiment d’insécurité alimenté par de possibles accidents voire d’attaques nucléaires, est présent dans l’esprit de chacun. Ces scénarios probables confortent la crédibilité du récit qui nous est proposé, l’auteur parvenant à glisser le lecteur dans la vie de cette bande d’utopistes, ayant fait le choix de rester sur place et d’organiser sa survie en luttant, au jour le jour, avec des moyens qui peuvent paraître bien dérisoires. Le quotidien est extrêmement bien décrit, du pillage des magasins et des maisons de particuliers, aux rationnements de nourriture, à l’eau polluée et aux évacuations pour échapper au nuage radioactif et à ses pluies acides… On observe aussi la gestion dans l’urgence de la catastrophe par les autorités, ce qui parfois nous rappelle les rebondissements dans la conduite de la crise sanitaire que nous vivons depuis maintenant presque trois ans. L’auteur nous donne l’impression permanente de vivre un film de science-fiction, mais toujours avec cette pointe de réalisme effroyable qui nous ramène à la réalité. A l’image de la société, les personnages sont excentriques et reflètent bien les singularités du groupe, notamment avec la chaman Onir.
Ce récit apocalyptique raconte également une histoire d’amour naissante et improbable entre Jack et Lara, une activiste écologiste, ainsi qu’une histoire d’amitié tout aussi étonnante entre ce policier anglais et ces marginaux. L’entraide et la solidarité qui s’installent dans ce cloître vont renverser l’ordre des choses et poser un véritable cas de conscience à Jack. Sera-t-il en capacité de survivre avec eux et de poursuivre sa mission malgré les circonstances ? Comment va-t-il appréhender cette situation extraordinaire ? Et s’il décidait de dire la vérité, les jauniens accepteraient-ils d’avoir été dupés ?
Les réponses à toutes ces questions imposent au lecteur de patienter jusqu’aux derniers chapitres de ce roman d’anticipation très riche et bien documenté, servi par une écriture fluide, rythmée et particulièrement prenante.
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