La petite Lili

L’argument : Mado, une comédienne talentueuse, passe ses vacances dans sa propriété du Morbihan en compagnie de ses deux fils, Julien et Simon, mais aussi de Philippe Brice, son nouvel amant, qui est également le réalisateur de ses films. Les rapports entre Julien et sa mère sont quelque peu tendus. En effet, Julien a du mal à accepter Philippe, son nouveau compagnon. Secrètement, Julien ambitionne de devenir un réalisateur reconnu. Il profite de ces vacances pour montrer à sa famille son premier film dans lequel il met en scène Lili, une jeune fille dont il est amoureux... Le début de nouveaux rapports passionnels au sein de ce clan entièrement dévoué au cinéma...

Coup d’œil : La petite Lili, adaptation très libre de La mouette, de Tchekhov, a été présenté en compétition officielle à Cannes en 2003. En choisissant de transposer l’univers de la littérature que l’on trouve dans la pièce de Tchekhov vers celui du cinéma, Claude Miller a trouvé le moyen de réaliser un film aux accents très autobiographiques. En ce sens, le personnage de Julien, joué par Robinson Stévenin, ressemble au jeune Claude Miller, faisant ses armes dans le métier.
Mais le personnage de Brice, interprété par Bernard Giraudeau, réalisateur plus conventionnel et plus confirmé, possède de nombreux points communs avec ce qu’est devenu Claude Miller. Clin d’œil au chemin parcouru ? Reflet des concessions indispensables effectuées par le cinéaste tout au long de sa carrière ?
Une chose est sûre. A travers ce long métrage, Claude Miller a voulu poser la question des rapports existant entre l’Art et la Vie, a souhaité mettre face à face deux conceptions opposées du cinéma.