La loi du Nord - Jacques Feyder - critique

Critique : Après un procès retentissant, Shaw va être interné dans un hôpital psychiatrique. Il va réussir à s’en évader avec la complicité de Jacqueline qui lui est toute dévouée. On retrouve plus tard les deux fuyards dans un train en partance du Grand Nord, où ils font semblant de ne pas se connaître. Pendant le voyage, Jacqueline va convaincre Louis (Jacques TerranE), un jeune trappeur, de les conduire vers le Grand Nord où les fuyards envisagent de refaire leur vie. C’était sans compter sur la présence du caporal Dalrymple (Charles Vanel), représentant de l’ordre sur l’immense territoire enneigé.

Ce curieux film, l’avant-dernier de Jacques Feyder, tourné en fait dans le Vercors, se présente comme une sorte un quadrille amoureux placé dans les conditions d’une histoire d’aventures où les protagonistes doivent affronter les dangers les plus extrêmes : les bêtes sauvages, le froid, la faim, la nature hostile...
Heureusement , c’est le côté aventureux qui prend la pas sur la romance, ce qui a dû conduire les acteurs à se surpasser dans des conditions extrêmes, notamment les rigueurs du froid, vécues par leurs personnages.

Une véritable curiosité, originale et tout à fait digne d’intérêt, qui a pâti d’une première sortie en version tronquée sous l’Occupation en 1942, sous le titre La piste du nord, avant de ressortir en 1945 avec son montage intégral.

Le film était sélectionné au premier festival de Cannes en septembre 1939 pour représenter la France. L’événement sera annulé en raison de la déclaration de la guerre.
L’acteur prometteur Jacques Terrane, dont c’est le seul film, compagnon de la Libération, sera tué en Syrie en 1941, à peine âgé de vingt-six ans.