Le 22 novembre 2022
Un évadé trouve refuge dans la maison d’une amie que cette dernière s’apprête à louer. George Stevens réussit un savant mélange des genres, qui doit aussi son équilibre à ses trois acteurs principaux : Jean Arthur, Cary Grant et Ronald Colman.


- Réalisateur : George Stevens
- Acteurs : Cary Grant, Ronald Colman, Glenda Farrell, Edgar Buchanan, Jean Arthur, Rex Ingram
- Genre : Comédie dramatique, Romance, Noir et blanc, Comédie policière
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h58mn
- Titre original : The Talk of the Town
- Date de sortie : 2 octobre 1946

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– Année de production : 1942
Résumé : Accusé de la mort d’un autre employé dans l’incendie de la filature dans laquelle il travaille, Leopold Dilg (Cary Grant), ouvrier contestataire, est immédiatement incarcéré. Après une évasion qui provoque la mort d’un gardien, il se réfugie dans la maison de Nora (Jean Arthur), une amie d’enfance.
Critique : Ce long métrage étonnant, emprunt d’humanisme, représente un curieux et subtil équilibre entre plusieurs genres : le début, très rapide, relève du film policier dans lequel sont intercalées les Unes choc de différents journaux. Le récit va se poursuivre comme un vaudeville respectant les codes du théâtre : Nora va accepter de cacher Leopold dans le grenier de la maison qu’elle s’apprête à louer. Mais, double manque de chance, le locataire Michael Lightcap (Ronald Colman) qui, non content d’être un juriste réputé venu au vert pour écrire un livre, va arriver avec une journée d’avance. L’histoire bifurquera ensuite vers la comédie romantique quand les deux hommes vont se disputer les faveurs de Nora. Et puis, on reviendra au thriller avec course-poursuite et tentative de vengeance expéditive. Pour finir, le récit en arrivera au film de prétoire qui fait la part belle à la grandeur de la justice américaine.
Malgré ou grâce à ce savant mélange, on prend plaisir aux péripéties vécues par les trois personnages principaux : Cary Grant, toujours élégant et charmeur qui peut s’avérer inquiétant ; Ronald Colman, ténébreux et rigide qui va beaucoup s’humaniser ; et Jean Arthur, pétillante vieille fille maladroite et gaffeuse toujours sous la coupe de sa mère.
On peut noter que la production de l’époque a tout fait pour mettre à égalité les deux acteurs principaux, stars de Hollywood de même importance dans les années 1940.
- Copyright Columbia Pictures