Le 5 décembre 2022
Une femme, décidée à quitter le domicile conjugal, se remémore les grandes étapes de sa vie de couple. Cette solide production hollywoodienne pêche par son hésitation permanente entre mélodrame et pure comédie.
- Réalisateur : George Stevens
- Acteurs : Cary Grant, Irene Dunne, Beulah Bondi, Edgar Buchanan, Ann Doran
- Genre : Comédie, Romance, Mélodrame, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Swashbuckler Films
- Durée : 1h59mn
- Titre original : Penny Serenade
- Date de sortie : 8 janvier 1947
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Résumé : Julie (Irene Dunne) s’apprête à quitter le domicile conjugal au grand dam d’Applejack (Edgar Buchanan), le meilleur ami du couple. En attendant son taxi, elle réécoute les disques qui ont égrené sa vie de couple.
Critique : La réécoute des chansons va être un prétexte à plusieurs flash-back illustrant les moments-clés de sa vie avec Roger (Cary Grant). Leur première rencontre fut déjà placée sous le signe de la musique : Roger, s’intéressant à la vitrine d’un disquaire, aperçoit Julie, l’une des vendeuses qui vient de lui taper dans l’œil. Pénétrant dans le magasin, il va inventer tous les prétextes pour attirer l’attention de la jeune femme.
Le film démarre dans une ambiance de comédie, notamment grâce au personnage interprété par Cary Grant, journaliste dilettante, fanfaron, charmeur et quelque peu affabulateur. Après avoir séduit la sérieuse et raisonnable Julie, il va lui proposer le mariage au moment où il est nommé correspondant de son journal au Japon. Julie annonce sa grossesse, mais un tremblement de terre va provoquer une fausse couche.
Cet événement va alors faire basculer le récit dans la chronique familiale. Rentré aux États-Unis, et vivotant dans un petit journal de province, le couple, flanqué du fidèle Applejack, n’aura de cesse d’adopter un enfant.
Le film va ensuite alterner des séquences relevant, d’une part, du fait de société réaliste comme celle qui révèle les démarches compliquées pour adopte, et d’autre part, des scènes de pure comédie : le comportement empoté des parents à l’arrivée du bébé dans le foyer en est un bel exemple dans une longue scène presque muette.
Ce mélange des genres, pas toujours subtil, qui de fait, amène le film à pâtir de sérieuses baisses de rythme, ne se prive pas par ailleurs d’aligner quelques clichés typiques de l’american way of life.
Reste l’interprétation du couple-vedette, qui s’était déjà illustré dans Cette sacrée vérité de Leo McCarey (The Awful Truth 1937) : Irene Dunne, au jeu très sobre, calme et réservée, face à un Cary Grant qui va passer de la désinvolture distinguée aux tourments d’une paternité difficile.
Copyright Columbia Pictures
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