42° à l’ombre
Le 27 octobre 2021
Toute la nostalgie d’une époque qui resurgit, intacte, dès la première seconde.
- Réalisateur : John Badham
- Acteurs : John Travolta, Joseph Cali, Karenn Lynn Gorney, Barry Miller, Paul Pape, Val Bisoglio
- Genre : Comédie musicale
- Nationalité : Américain
- Distributeur : CIC Distribution
- Editeur vidéo : Paramount Home Entertainment
- Durée : 1h59mn
- Date télé : 21 août 2024 20:55
- Chaîne : Arte
- Box-office : 4 361 587 entrées France / 869 516 entrées P.P.
- Titre original : Saturday Night Fever
- Date de sortie : 5 avril 1978
Résumé : Est-il encore nécessaire de résumer l’histoire du film incontournable de l’époque disco ? Posons malgré tout quelques repères pour les plus jeunes d’entre nous... Tony Manero (John Travolta), fils d’une famille d’immigrés italiens, habite dans le quartier de Brooklyn, à New York, et travaille dans un magasin de peintures. Le week-end, accompagné de ses amis, il se défoule sur la piste du 2001, une boîte disco. Ses talents de danseur lui valent une solide réputation auprès de la gent féminine. Un soir, il fait la connaissance de Stephanie (Karen-Lynn Gorney), à qui il propose de faire équipe pour le concours de danse organisé par le 2001.
Critique : Et c’est parti pour deux heures de rythmes endiablés ! Mais avant la piste, il y a les préparatifs. Séquence peigne et miroir, torse nu devant la glace... Travolta se glisse dans une chemise et un pantalon roses moulants, enfile des boots aux talons gigantesques, grimpe dans une berline digne de Starsky & Hutch et hop ! Direction le 2001 !
Alcool ? Poppers ? Pas de ça pour Tony. Sa seule défonce, c’est le disco. Les spots s’allument, les Bee Gees entament Saturday Night Fever et le voilà en train de battre la semelle, le doigt pointé vers le ciel, se déhanchant comme un beau diable. Les filles se pressent autour de lui mais pas question de céder aux sirènes ! Tony, sous les yeux d’une assistance médusée, enchaîne les grands écarts, se jette en avant sur le sol, déroule ses pirouettes, encouragé par un DJ à la magistrale coiffure afro. Impressionnant moment de bravoure où Travolta improvise sans qu’une goutte de sueur ne lui perle sur le front.
On remet cela avec une ligne de basse bien groovy, un riff de guitare funky sauce wah-wah, l’indispensable charley marquant le tempo et une boucle de cuivres à l’énergie incroyable. Toute la salle du 2001 se lève et se retrouve en rang sur la piste pour entamer une chorégraphie faisant passer la Macarena pour une danse du troisième âge. Les couples ne sont pas en reste et le concours final est un pur délice, notamment la prestation du tandem hispanique, mélange de pas de tango mixés à la sauce disco.
Voilà donc comment Saturday Night Fever s’est transformé en succès international. John Travolta connaît à l’époque une belle notoriété dans une série télévisée. Le public lui est déjà acquis. Le thème intemporel et la musique du film font le reste. Nous avons d’un côté la jeunesse défavorisée de Brooklyn issue de l’immigration, sexiste et raciste, de l’autre celle des quartiers de Manhattan, ambitieuse et éduquée.
Un article de presse, Tribal rites of the new Saturday night, est à l’origine de cette idée. Badham voulait montrer comment avaient évolué les mœurs des adolescents new-yorkais qui, le week-end, se défonçaient, draguaient, dansaient, mettant la morosité de leur quotidien entre parenthèses. Ce film est vraiment à (re)découvrir en DVD. La mode polyester, les semelles compensées, les chemises près du corps, les coiffures gominées, les costumes blancs et les cols pelle à tarte... Toute la nostalgie d’une époque qui resurgit, intacte, dès la première seconde.
Le DVD
– Le coffret : Le carton est serti de paillettes. Tout est dit dans ce commentaire : "Le film référence des années disco".
– L’image : Les couleurs auraient peut-être gagné en contraste et éclat. L’ensemble paraît parfois un peu terne. Dommage, vue l’importance des costumes et des décors.
– Le son : La magistrale bande-son justifie à elle seule l’achat du DVD, le tout ayant été remasterisé en 5.1. On plonge sans mal, dès le travelling d’ouverture, dans cette ambiance wah-wah bourrée d’énergie. Un regret cependant : les paroles des morceaux ne sont pas traduites.
– Les bonus : La version du film commentée par John Badham permet de connaître les petits secrets de fabrication et de nombreuses anecdotes sur les problèmes de censure. Le reportage Behind the Music est une mine d’informations. On y voit des piles de disques brûlées dans un stade et des manifestations de rue d’une partie de la jeunesse américaine se rebellant contre cette musique sur le déclin. Travolta apporte son témoignage sur le film et son premier vrai rôle. Trois scènes coupées finissent d’enrichir ce DVD.
– DVD Zone 2. 16/9 compatible 4/3 (Format cinéma respecté 1.77). Audio français et anglais 5.1, sous-titres anglais et français.
Galerie photos
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bonjo12 7 août 2022
La fièvre du samedi soir - John Badham - critique
J’ajoute à la critique, aux riffs, pirouettes, polyester, les viols lors de la tournante.
Nostalgie quand tu nous tient !