Le 28 février 2019


- Scénariste : Yohan Radomski>
- Dessinateur : Jakub Rebelka
- Genre : Fantasy
- Editeur : Akileos
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 16 octobre 2018
L’intégrale de La Cité des Chiens nous plonge dans un univers noir et blanc, et même plutôt noir que blanc, au graphisme noir et blanc, et même plutôt blanc que noir !
Résumé : Dans cette sombre histoire de Dark Fantasy, Enora, jeune fille noble de la cité des chiens, va chercher de l’aide au fond d’une mystérieuse forêt pour sauver son royaume mis à mal par son oncle, le terrible et cruel Volas. Elle écrit à Janko, son amoureux et fils de Volas – nul n’est parfait – de le rejoindre au plus vite. Janko se précipite mais évidemment, rien ne se passe comme prévu, ou presque !
Cette intégrale regroupe les deux tomes de la série dans un magnifique album noir et blanc - ne vous fiez donc pas à la couverture en couleur -. L’histoire ne nous réserve pas de grandes surprises. On comprend très vite les enjeux, les différentes possibilités de développement et on parcourt ce récit sans être emporté par la puissance narrative d’une intense combinaison d’intrigues. Le schéma classique oscillant entre le conte et le récit noir, un brin gothique, ne vous surprendra donc pas. La cruauté de l’odieux Volas, l’Ombre qui entraîne chacun de nous vers le mal, métaphore de la peur, les rebelles pas si méchants, et les cruelles guerres clanicides de ce monde sauvage sont intéressantes sans se révéler originales.
Yohan Radomski, Jakub Rebelka / Akileos
Ce qui vous marquera beaucoup plus, ce sont les magnifiques dessins de cette version noir et blanc. Le traitement choisi par Rebelka fait que le blanc prend beaucoup de place dans cette histoire très sombre – contraste ! -. Le dessin sans couleur est plus envoutant que les pages colorées. Prenons l’exemple de l’eau, ne prenant texture que par la trace des rames et des embarcations, et sinon représentée uniquement par du blanc.
Yohan Radomski, Jakub Rebelka / Akileos
Les personnages, eux aussi blancs aux contours noirs, à quelques exceptions près, comme le manteau noir de Volas. Tiens curieusement, c’est le méchant qui est tout en noir.
Notons aussi les dessins d’un style différent illustrant les lettres d’ouverture de l’histoire. Où les contrastes et la force du noir et du gris sont marquées cette fois-ci à l’avantage du noir. Ce qui rend d’autant plus étonnant la découverte des pages de la BD qui suivent, comme si elles étaient tirées en négatif.
La Cité des chiens se révèle plus un plaisir visuel que narratif. Chaque case vous enchantera par son trait et son traitement graphique, plus que par son récit.
120 pages - 25 €