Cars
Le 25 mars 2021
Un classique qui tient autant à sa célèbre course-poursuite automobile qu’au jeu tout en génie de Steve McQueen. À (re)voir !
- Réalisateur : Peter Yates
- Acteurs : Jacqueline Bisset, Robert Duvall, Steve McQueen, Robert Vaughn, Simon Oakland, Don Gordon, Norman Fell, Vic Tayback, Al Checco, Suzanne Somers
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Action, Thriller, Policier
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Warner Home Video
- Durée : 1h49mn
- Date télé : 20 juin 2024 21:00
- Chaîne : Paris Première
- Date de sortie : 17 mars 1969
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Résumé : Sa nouvelle mission aurait dû être une routine : protéger pendant vingt-quatre heures le témoin capital d’un procès. Pourtant, avant même la fin de la nuit, le détective Frank Bullitt doit faire face à un imprévu de taille : son témoin est retrouvé étendu et refroidi dans sa chambre d’hôtel. Bullitt n’aura alors de trêve qu’une fois les assassins de son protégé et leur commanditaire arrêtés...
Critique : N’en déplaise aux amateurs de crissements de pneus, Bullitt ne se résume pas seulement à une course-poursuite, aussi anthologique puisse-t-elle être. Produit par Steve McQueen et réalisé par Peter Yates, ce polar est l’un des tout premiers à s’inscrire dans la veine réaliste, quasi documentaire, qui fera les beaux jours de Hollywood dans les années 70 - on pense immédiatement à The French connection (1971), L’inspecteur Harry (1972) ou encore Serpico (1973).
Peter Yates, réalisateur anglais effectue , pour sa première intrusion outre-Atlantique, une très belle étude de caractère totalement inédite. Avec une approche très naturaliste, il met en scène un flic humain, sans relief mais intègre, ancré dans le banal de son quotidien. C’est uniquement grâce à Steve McQueen, surnommé en son temps "King of cool", que ce personnage terne gagne finalement en profondeur et en intérêt. De fait, Bullitt aura un effet positif au niveau sociologique à l’époque : les flics ne seront plus seulement considérés par la population comme des porcs corruptibles ("pigs !").
Ce souci d’authenticité est visible à tous les échelons. Peter Yates et Steve McQueen investissent un hôpital et filment de vraies infirmières, malgré les virulentes protestations des syndicats. Même esprit pour la traque à l’aéroport et bien sûr pour la course-poursuite en voiture dans les rues de San Francisco (malgré les nombreuses erreurs de montage relevées depuis) ; l’action en est d’autant plus saisissante pour le spectateur, au point de devenir intemporelle, donc culte. En 1968, Bullitt est un énorme succès en salles et remporte l’Oscar du meilleur montage. Avec ce film, Steve McQueen entre définitivement dans la légende.
Le DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas rater : A voir absolument : un magnifique portrait d’une heure vingt qui retrace chronologiquement, film par film, la vie et la carrière de Steve McQueen. Captivant, ce documentaire aborde tous les aspects de la star, bons ou mauvais. De nombreux témoignages (ex-femme, fils, collègues, cascadeurs) viennent étoffer en anecdotes la biographie du King of cool. Exemple, la rivalité sur Les sept mercenaires entre lui et Yul Brunner, LA star furieuse de voir ce gamin si inventif marcher sur ses plates-bandes. Loin d’être consensuel, ce sujet ne dissimule pas la noirceur de l’acteur, ses problèmes de drogues, ses infidélités chroniques, son égocentrisme. Un beau travail.
Cette édition collector est gratifiée d’un making of d’époque, mal foutu, servi par une voix off théâtrale au possible. Mais c’est tout de même fascinant d’observer Steve McQueen organiser les cascades de la fameuse course-poursuite dans les rues de San Francisco. Enfin, un curieux supplément sur le montage vient complèter le deuxième disque. Curieux, parce qu’en aucun cas il n’est question de Bullitt. De prestigieux réalisateurs (Spielberg, Cameron, Tarantino entre autres) racontent l’art du montage et la relation qu’ils entretiennent avec leur monteur. Enfin, nous n’évoquerons pas le commentaire audio de Peter Yates, non sous-titré en français, une récurrence chez Warner Home Video.
Image & son : À quelques défauts près, cette édition est parfaitement regardable (notamment les extérieurs jour pendant lesquels les couleurs éclatent de mille feux). Un peu assourdi, le Dolby Stéréo 2.0 n’en demeure pas moins efficace pour accentuer la tension sous-jacente qui accompagne le film.
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