Le 28 mai 2023
Ce bon film de braquage fut la première réussite de Peter Yates mais n’en demeure pas méconnu dans l’œuvre du réalisateur de Bullitt.
- Réalisateur : Peter Yates
- Acteurs : Frank Finlay, Stanley Baker, Barry Foster, James Booth, William Marlowe, Clinton Greyn, Joanna Pettet
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Thriller, Film de gangsters, Policier
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : Lost Films (reprise)
- Durée : 1h54mn
- Date télé : 9 mars 2024 22:53
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Reprise: 14 juin 2023
- Titre original : Robbery
- Date de sortie : 2 février 1968
- Festival : Festival de Reims 2023
L'a vu
Veut le voir
– Reprise en version restaurée : 14 juin 2023
Résumé : Paul Clifton constitue une équipe de criminels afin d’effectuer le casse du siècle : braquer le train postal qui relie Glasgow à Londres.
Critique : Ancien assistant réalisateur, notamment pour Les canons de Navarone de J. Lee Thompson et Un goût de miel de Tony Richardson, le Britannique Peter Yates est passé à la mise en scène en 1963 avec la comédie musicale Vacances d’été. Trois milliards d’un coup est son premier polar, et le film qu’il tourna au Royaume-Uni avant de partir pour Hollywood. Ce récit d’un casse impressionna, dit-on, Steve McQueen, au point que l’acteur insista pour que Yates réalise Bullitt (1968), qui deviendra le film culte que l’on sait. Coproduit par Stanley Baker et coécrit par Edward Boyd et George Markstein (qui seront récompensés par la Writers’ Guild of Great Britain), Robbery (titre original) est basé sur des faits réels qui se déroulés en 1963. Le récit frappe dès son premier quart d’heure, course-poursuite autour d’un braquage de véhicule, destiné à fournir au gang l’argent nécessaire à leur futur projet.
- © 2023 Lost Films. Tous droits réservés.
Le filmage dans les rues de Londres est impressionnant, et le métrage alterne avec bonheur séquences choc (la fuite de l’ancienne ambulance) et passages plus contemplatifs et semi-documentaires, qui annoncent le French Connection de Friedkin. Peter Yates dévoile ainsi un réel savoir-faire, et se montre un technicien hors pair. La suite se laisse voir sans déplaisir, mais il faut attendre la dernière partie de l’œuvre pour retrouver un tel brio. En attendant, le spectateur appréciera l’aisance de Yates à filmer la campagne écossaise aussi bien que le centre de la capitale, et son aptitude à diriger ses acteurs, même si Stanley Baker est un peu raide dans sa composition de caïd tentant un dernier coup et prêt à tout pour assurer la réussite du cambriolage d’un butin postal dans le train postal reliant Glasgow à Londres. On peut lui préférer sa partenaire Joanna Pettet, dans l’emploi ingrat de la compagne sacrifiée, mais digne et fidèle.
- © 2023 Lost Films. Tous droits réservés.
De même, une galerie de seconds rôles so british mériterait d’être davantage connue des cinéphiles français, de Barry Foster à Frank Finlay en passant par William Marlowe et le charismatique Clinton Greyn. Et puis arrivent les séquences du « casse du siècle », filmées à l’ancienne mais avec professionnalisme et efficacité, sans l’esbroufe de futures productions internationales comme Ocean’s Eleven et ses suites. Au final, Trois milliards d’un coup est un bon policier méconnu. Outre Bullitt, Yates en réussira d’autres, comme L’œil du témoin (1981) et Suspect dangereux (1987). Il est à noter que ce cinéaste qui n’a pas la réputation de Scorsese, Coppola et autres Cimino est également l’auteur de films indépendants plus personnels, dont le plus emblématique nous semble être La bande des quatre (1979).
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.