Littérature
Le 21 avril 2002
Bernard Werber entraîne son lecteur dans un univers étrange et proche des préoccupations de chacun.
- Auteur : Bernard Werber
- Editeur : Albin Michel
- Genre : Roman & fiction, Science-fiction
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Bernard Werber a de l’imagination, c’est indéniable. Il sait entraîner ses lecteurs dans un univers étrange et en même temps proche des préoccupations de chaque être humain.
Bernard Werber a de l’imagination, c’est indéniable. Il sait entraîner ses lecteurs dans un univers étrange et en même temps proche des préoccupations de chaque être humain. Dans Les thanatonautes et L’empire des anges, il s’attaque à l’angoisse de la mort, dans Le père de nos pères, il se penche sur les origines de la vie, et dans son dernier roman, L’ultime secret, il s’intéresse aux mystères du cerveau humain. Sujet passionnant s’il en est.
A travers l’enquête sur le meurtre d’un savant fou et l’histoire d’un patient atteint du locked-in syndrome (seul le cerveau continue à fonctionner, le reste du corps étant paralysé), Werber explore les propriétés et le fonctionnement du cerveau humain, cette "planète" qui nous semble si mal connue.
On retrouve les deux enquêteurs du Père de nos pères, Lucrèce et Isodore, qui se lancent sur la piste du meurtrier du Docteur Finsher et découvrent un mystère plus important que ce qu’ils pouvaient imaginer.
Le rythme de ce livre est fidèle aux précédents : écrit comme un scénario, le lecteur a à peine le temps de reprendre son souffle entre chapitres courts, chapitres longs, le mélange des deux intrigues, dont Werber use et abuse dans tous ses romans.
Le style, simple et pratiquement télégraphique, laisse, une fois de plus, la part belle à l’intrigue.
Cependant, les ficelles sont parfois un peu grosses : la fin d’une séquence sur une question qui ouvre une autre séquence sur la réponse finit par lasser. Les références à son ouvrage, L’encyclopédie du savoir relatif et absolu, sont un clin d’œil à l’adage : "on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même", mais trop, c’est trop.
Par contre, reconnaissons à Werber, qui n’a d’ailleurs plus rien à prouver, que les anecdotes dont il agrémente L’ultime secret sont tout simplement délicieuses. Il n’oublie pas non plus de faire des allusions à Jean-Dominique Bauby, le journaliste paralysé qui avait livré cet émouvant roman Le scaphandre et le papillon et dont le fantôme plane tout au long des pages.
Le lecteur n’apprendra pas grand-chose sur les méandres du cerveau. Tout au plus, cela lui permettra de réfléchir à la question, mais il passera quelques heures fort divertissantes au rythme des aventures d’Isidore et Lucrèce.
Bernard Werber, L’ultime secret, Albin Michel, 2001, 416 pages, 21,19 €
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