Saga typographique
Le 21 février 2005
Les grandes heures de la typographie française.


- Auteur : Jean-Luc Froissart

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1815-1983. L’irrésistible ascension d’une entreprise familiale puis sa chute. Racontée par un des descendants des Peignot, fondeurs de caractères de renommée internationale, cette fresque a des allures de saga. De Clémentine, née dans la misère, maîtresse femme et fondatrice de la lignée, au dernier héritier, incompétent, qui s’enfonce dans les dettes, le récit fourmille de ces drames, secrets et passions qui agitent les familles. Trois générations pour porter la typographie française au pinacle. La quatrième aura sa peau.
Se basant sur les archives familiales, Jean-Luc Froissart raconte avec bonheur ces destinées hors du commun et nous fait pénétrer dans les arcanes d’un métier en voie de disparition. Les caractères vectorisés ont aujourd’hui remplacé ceux coulés dans le plomb. Mais à l’heure de l’impression assistée par ordinateur, restent les créations des Peignot, toujours novatrices, témoins des styles qui ont émaillé deux siècles d’histoire. De belles planches viennent étayer le propos de l’auteur qui a su prendre la distance nécessaire face à un sujet proche et portraiturer ses ancêtres sans complaisance. Un récit intelligent, où le romanesque a sa part, mais surtout formidablement éclairant sur l’art typographique.
Jean-Luc Froissart, L’or, l’âme et les cendres du plomb (L’épopée des Peignot, 1815-1983), ouvrage édité à compte d’auteur, diffusé par la Librairie Têkhnê, 7 rue des Carmes, 75005 Paris, 389 pages et 29 planches, 25 €