Le 12 mai 2020
Le rugueux quart de finale contre les Uruguayens, privés d’Edinson Cavani, n’est pas le match du siècle, loin s’en faut. Mais l’essentiel est accompli pour les Bleus qui atteignent le dernier carré.
News : Si les Uruguayens n’avaient pas battu les Portugais au match précédent, on aurait eu droit à une revanche de l’Euro 2016. Mais ce sont finalement les joueurs sud-américains qui se présentent sur la route des Bleus, avec leur attaquant star Luis Suárez, privé de son binôme Edinson Cavani, auteur de deux buts au tour précédent. El Matador s’est blessé en fin de match et sans lui la Celeste est très handicapée. Les premières minutes du match sont âpres, physiques, le match est haché par des fautes. L’une d’elles occasionne un coup franc à proximité de la surface de réparation : Antoine Griezmann, si décisif sur les coups de pied arrêté pendant la compétition, amorce un premier pas d’élan, interrompt brièvement son mouvement, reprend, trouve la tête de Raphaël Varane, qui décroise superbement et trompe le gardien. Belle revanche pour le défenseur : au même stade de la compétition, durant la Coupe du Monde 2014, il avait été battu par le défenseur allemand Matt Hummels qui avait catapulté le ballon dans les filets et permis à son équipe d’éliminer la France.
La deuxième mi-temps des Bleus est gérée avec calme et sang-froid. Les Tricolores ajouteront même un deuxième but sur une énorme boulette de Muslera, le portier uruguayen, qui réceptionne mal un tir pourtant anodin de Griezmann, hors de la surface. Mais on se souviendra aussi du fabuleux arrêt de Hugo Lloris sur une tentative à bout portant de Godin, au prix d’une détente à l’horizontale, (presque) aussi extraordinaire que le mythique réflexe de Gordon Banks, à la Coupe du Monde 1970, contre la tête smashée de Pelé.