Le 25 avril 2020
L’ascension et la chute d’un caïd de la prohibition. James Cagney explose dans ce film noir de référence, signé William A. Wellman
- Réalisateur : William A. Wellman
- Acteurs : James Cagney, Jean Harlow, Joan Blondell, Edward Woods , Leslie Fenton, Robert Emmett O’Connor
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Action, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Warner Bros. France
- Durée : 1h25mn
- Titre original : The Public Enemy
- Date de sortie : 23 avril 1931
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Résumé : Chicago 1909 : Tom Powers et Matt Doyle sont deux garnements inséparables. Ils passent leur temps à de petits larcins et à embêter les enfants de leur âge, non sans une certaine cruauté de la part de Tom. Devenus adultes Tom (James Cagney) et Matt (Edward Woods) travaillent pour un receleur qui, sous ses dehors bienveillants, va en fait les rouler.
Critique : La Warner Bros précise bien par deux fois, au générique de début puis à la fin, que le film décrit le parcours d’hommes qu’elle réprouve, mais qui se veut un témoignage sur les exactions commises pendant la prohibition.
Le récit exemplaire de William A. Wellman s’embarrasse moins de ces précautions. Il suit le parcours hors-la-loi de deux amis inséparables, dont l’itinéraire ira des petits vols au crime organisé. La mise en scène fluide et très moderne pour l’époque s’attache particulièrement au personnage de Tom, interprété par James Cagney. Son jeu, très étonnant, met en valeur son personnage dur, violent, volontiers sadique, et en même temps capable de petits gestes de tendresse, comme avec sa mère par exemple. Une scène restée célèbre définit tout à fait la méchanceté que peut dégager le protagoniste : lors d’un petit-déjeuner, contrarié, il écrase un pamplemousse sur le visage de Kitty (Mae Clarke), sa première fiancée dont il s’est lassé.
On regrette que la femme hors normes interprétée par Jean Harlow soit si peu présente. La seule scène importante où elle apparaît est tout à fait remarquable : on comprend qu’elle fait mariner Tom, qui, pour une fois, se laisse dominer. Mais au moment où elle accepte son amour, il est dérangé pour une affaire urgente. Il part sans un regard et elle va rester un moment, statique, avant de briser un verre contre le mur avec une violence inattendue.
Il faut aussi souligner que ce film, tourné au début du parlant, n’a pas les défauts de bon nombre d’autres réalisations qui lui sont contemporaines et tenaient souvent du théâtre filmé, avec des jeux d’acteurs souvent outranciers.
William A. Wellman, un an avant le célèbre Scarface de Howard Hawks, réalise, sur un sujet comparable, un excellent long-métrage, tout aussi remarquable.
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