Le 22 octobre 2020
Sans être déplaisant, ce polar, tiré d’un fait réel, juxtapose de manière convenue les indices à découvrir et s’appuie sur un couple de flics déjà vu ailleurs.
- Réalisateur : Johannes Grieser
- Acteurs : Hinnerk Schönemann, Teresa Weissbach, Karl Kranzkowski
- Genre : Drame, Policier
- Nationalité : Allemand
- Distributeur : Arte
- Durée : 1h29min
- Date télé : 22 octobre 2020 13:35
- Chaîne : Arte
- Titre original : Für immer ein Mörder - Der Fall Ritter;
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Résumé : En avril 1983, Doreen Wojcik, la fille d’un policier, est assassinée. Son petit ami Konrad Ritter est accusé puis condamné. Il est acquitté quelques mois après. Seize ans plus tard, en octobre 1999, l’inspecteur Franz Wolf et sa nouvelle partenaire Yvonne Weber sont chargés de reprendre cette affaire non élucidée. Rapidement, ils mettent au jour de nombreuses incohérences dans le dossier.
Critique : Dès la première séquence spectaculaire où un détenu, à l’article de la mort, grave son innocence sur les murs, alors que retentit une musique inutilement dramatique, on devine que la mise en scène de ce polar ne sera pas cousue au point d’Alençon. En fait ce téléfilm, comme tant d’autres, sacrifie la forme au fond, ce qui gâche un peu le plaisir d’une enquête à tiroirs, où, très tôt, on comprend qu’un flic, Franz Wolf, a ses raisons de freiner la progression des investigations, alors que sa jeune collègue, bien résolue à comprendre des accusations sans fondements avérés contre un pauvre justiciable devenu ermite, l’extirpe de sa torpeur, aux fins de cheminer d’une manière chevaleresque vers la vérité intangible. Wolf finira par déployer son énergie pour seconder sa pugnace acolyte, tandis que sa hiérarchie lui enjoint plutôt de traquer un assassin néo-nazi. Là encore, quand on connaît la suite, on n’est pas surpris, car les deux héros mettent bientôt à jour un complot dont les racines plongent dans l’histoire de la RDA. Et certains membres des forces de l’ordre pourraient bien avoir été impliqués...
Trop d’analepses tuent le flashback, dira-t-on volontiers, surtout lorsqu’elles disséminent de manière aussi flagrante les indices, privilégient le pathétique en mode carton-pâte, avec quelques reconstitutions grossières, qui abusent des ralentis convenus, des effets d’écho et des couleurs passées.
On ne peut pas dire que le couple d’abord antithétique des policiers soit déplaisant, mais il est interchangeable avec beaucoup d’autres binômes, construits sur cette configuration. Du coup, la soirée passe comme du café et on attend un peu trop longtemps de se servir la tasse.
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