Pigeon vole
Le 11 janvier 2024
Le grand classique de George Roy Hill repose sur un scénario malin servi par l’impérial duo Robert Redford & Paul Newman.


- Réalisateur : George Roy Hill
- Acteurs : Paul Newman, Robert Shaw, Robert Redford , Ray Walston, Charles Durning, Eileen Brennan, Charles Dierkop
- Genre : Comédie, Comédie policière
- Nationalité : Américain
- Distributeur : CIC Distribution
- Editeur vidéo : Universal Pictures Video
- Durée : 2h07mn
- Date télé : 25 janvier 2025 20:50
- Chaîne : TCM Cinéma
- Reprise: 7 mai 2014
- Box-office : 4.151.089 entrées France / 1.271.421 entrées Paris Périphérie
- Titre original : The Sting
- Date de sortie : 19 avril 1974

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Résumé : Pour venger l’assassinat de son acolyte, un jeune escroc fait appel à un maître de la grand arnaque pour plumer un dangereux mafieux. Ensemble, ils élaborent un plan machiavélique qui comporte de nombreux risques. L’arnaqué n’est plus forcément celui que l’on croit...
Critique : Les années 70 constituent l’âge d’or du Nouvel Hollywood, qui a vu l’émergence des nouveaux talents comme Steven Spielberg, George Lucas, William Friedkin et Francis Ford Coppola. Cette décennie compte effectivement de nombreux chefs-d’œuvre qui avaient pour point commun l’audace formelle et des thématiques nouvelles. L’arnaque (1973) constitue une sorte de charnière entre les travaux de cette génération montante d’auteurs et le savoir-faire de la vieille école personnifiée par le réalisateur George Roy Hill. A la lecture du scénario de David Ward (son deuxième ouvrage), ce dernier sait qu’il tient un excellent script, solide, manipulateur, drôle et extrêmement malin. En réunissant enfin à nouveau Robert Redford et Paul Newman (déjà ensemble dans Butch Cassidy et le kid), George Roy Hill tient l’équation parfaite pour mettre en scène un classique du septième art. Et ce fut le cas.
Lauréat de sept Oscars dont celui du meilleur film, L’arnaque appartient désormais à la mémoire collective grâce à plusieurs éléments indémodables. Le plaisir du spectateur tout d’abord, intact depuis plus de trente ans ; on se laisse piéger avec délectation tant les retournements de situation et autres coups de théâtre sont finement amenés. La paire formée par Redford et Newman qui rivalisent de charisme pour séduire le pigeon (nous en l’occurrence) est l’une des plus réussies de Hollywood. La musique enfin, ce ragtime entêtant, joyeux et enlevé, achève de référencer le film dans un coin de notre esprit. Mais ces éléments seraient vains sans la précision chirurgicale du scénario qui pourrait être apparenté à l’ancêtre de tous les switchs, récemment vus au cinéma. C’est imparable même pour des spectateurs à l’imagination éprouvée. L’arnaque est assurément un classique à (re)découvrir en famille, non seulement pour s’extasier devant ce brio mais aussi pour constater que l’industrie hollywoodienne n’a pas toujours pris ses spectateurs pour des imbéciles.