Le 3 janvier 2024
Le film de Chris Sanders transforme le récit cruel de London en spectacle grand public et globalement bien-pensant.
- Réalisateur : Chris Sanders
- Acteurs : Harrison Ford, Omar Sy, Bradley Whitford, Karen Gillan, Dan Stevens
- Genre : Drame, Film animalier, Film pour ou sur la famille
- Nationalité : Américain
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Durée : 1h40min
- Date télé : 3 janvier 2024 21:10
- Chaîne : TF1
- Reprise: 22 juin 2020
- Titre original : The Call of the Wild
- Date de sortie : 19 février 2020
Résumé : La paisible vie domestique de Buck, un chien au grand cœur, bascule lorsqu’il est brusquement arraché à sa maison en Californie et se retrouve enrôlé comme chien de traîneau dans les étendues sauvages du Yukon canadien pendant la ruée vers l’or des années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…
Critique : Cinquième adaptation du classique de Jack London, le nouveau Disney est un spectacle plutôt soigné qui suit les aventures du chien Buck, dont la trajectoire est évidemment symbolique : l’arrachement à son environnement d’origine et le voyage vers des terres beaucoup plus inhospitalières configurent à la fois un itinéraire initiatique et un récit d’émancipation. L’âpreté du texte de Jack London est toutefois gommée pour faire de cette histoire un spectacle somme toute comestible, où l’animal star, amas d’images numériques (et cela se voit), est d’abord accompagné par le bienveillant Perrault, qu’interprète Omar Sy, tout en rires chaleureux, en paroles bienveillantes, en cris d’encouragement et en slogans neuneus. Dans la première partie du film, défilent des paysages splendides, que traverse à toute allure la meute d’animaux. Mais l’ensemble est quelque peu gâché par une musique aussi tonitruante qu’incessante. Les épreuves ne tardent pas à se succéder : un sauvetage aquatique impressionnant sous une épaisse couche de glace, qui atteste de la bravoure du chien, puis l’affrontement violent avec le rival Spitz, tandis que dans le décor s’allument des aurores boréales, avant une gigantesque avalanche qui déchaîne les effets spéciaux. Le courrier acheminé par le traîneau de chiens intrépides arrivera finalement à destination.
L’épisode du maître maltraitant rapidement expédié, la dernière partie se concentre sur la relation entre Buck et le bienveillant John Thorton, vieil homme désabusé et esseulé, en proie à la boisson (mais le canidé veille, qui renverse le verre et enterre la bouteille). C’est assurément la partie la plus tranquille du film, elle nous repose d’une première heure plutôt assommante. L’aventurier et son chien apprennent à se connaître, s’éclatent dans des rapides, puis investissent une cabane de chercheur d’or, bien loin du texte de London, où Buck perdait son protecteur, et de la consistance darwinienne du livre, en fait. Du classique initial ne restent que des belles images d’Épinal, jusqu’au dénouement mélodramatique.
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ROESSLÉ Maryse 13 mars 2020
L’appel de la forêt - Chris Sanders - critique
Je viens de m’inscrire.
j’ai vu ce film dernièrement : j’ai lu l’histoire (il y a longtemps) ; les paysages sont magnifiques, l’ensemble « acceptable » : je vais relire le livre...