Le 3 décembre 2020
Récit de l’une des plus célèbres erreurs judiciaires de l’Histoire. Une belle reconstitution, malgré quelques effets datés.
- Réalisateurs : Maurice Lehmann - Claude Autant-Lara
- Acteurs : Dita Parlo, Jean Tissier, Charles Dullin, Pierre Blanchar, Dorville
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1h45mn
- Date de sortie : 10 novembre 1937
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Paris, 1796 : Une malle-poste se prépare pour chevaucher vers Lyon. Elle devra transporter une importante somme d’assignats destinée à l’armée napoléonienne basée en Italie. Un bourgeois, Pierre Lesurques (Pierre Blanchar), loue un boquet dans un relais pour passer la journée à la campagne avec Eugénie (Hélène Robert), une femme de petite vertu. Dans le même relais, un groupe d’hommes prépare l’attaque la malle-poste. Leur chef André Dubosc ressemble trait pour trait à Lesurques
Critique : Cette célèbre affaire, qui se déroula dans les dernières années de la Révolution française, deviendra un symbole de l’erreur judiciaire. Un homme nommé Lesurques, victime de sa ressemblance, fut guillotiné à la place d’un autre, André Dubosc, qui fut attrapé plus tard et exécuté, lui aussi.
Cette histoire dramatique tout à fait romanesque n’échappa pas au cinéma. Cette adaptation datant de 1937 est déjà la quatrième, après trois versions muettes : la première due à Alice Guy en 1904 ; la deuxième, en 1912, est signée Albert Capellani ; et enfin la troisième est réalisée par Léon Poirier, en 1924.
La télévision s’en emparera aussi en 1963 dans le cadre de la série "La caméra explore le temps". Le film sera mis en scène par Stellio Lorenzi, avec Marc Cassot dans le rôle principal.
Cette version bénéficie d’une belle distribution. Si Pierre Blanchar, à travers un double rôle, surjoue la sidération dans celui de Lesurques, les autres comédiens sont tout à fait justes. On y retrouve notamment Jean Tissier, qui interprète l’un des complices de Dubosc, mais aussi ami de Lesurques : il préfère se taire et le regrettera. On y voit aussi Dorville, une véritable "gueule de cinéma", qui incarne un gérant du relais de chevaux, lui aussi complice mais sans scrupules. De son côté, Charles Dullin est un aveugle revanchard. Quant à l’actrice allemande Dita Parlo, tout droit sortie de La grande illusion de Jean Renoir, elle apporte beaucoup de douceur à son personnage de femme trompée de Lesurques, qui sera son seul soutien jusqu’à la fin.
De la mise en scène partagée entre Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara, on retient bien particulièrement le nom du second, qui fera ensuite une brillante carrière émaillée de plusieurs films passés à la postérité. Si elle n’est pas dénuée de quelques tics de l’époque, la réalisation possède aussi une sécheresse et une violence étonnantes, voire, par instants, une dimension presque documentaire.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.